L'OMS a exhorté la Chine à davantage contrôler les vaccins vendus dans le secteur privé, après un retentissant scandale de doses périmées, qui a amené les autorités à arrêter plus de 130 suspects. Des vaccins stockés et transportés illégalement ou de façon inadéquate auraient été vendus pour une valeur totale de plusieurs dizaines de millions d'euros, selon la presse chinoise.
"Les vaccins qui sont dans le secteur privé ont besoin d'être contrôlés, stockés, maniés, et distribués conformément aux normes reconnues", a déclaré lors d'une conférence de presse Lance Rodewald, spécialiste de la vaccination à l'OMS. "C'est un cas très grave, pris au sérieux. Nous le prenons au sérieux. Nous voulons que les causes profondes soient identifiées afin que des solutions puissent être avancées."
Les vaccins classiques, comme ceux contre la polio, l'hépatite B et la rougeole, sont obligatoires pour tous les enfants en Chine et fournis par l'Etat. Mais les parents peuvent opter pour des immunisations complémentaires à titre privé contre la méningite, la grippe ou les rotavirus.
Le système de vaccination public chinois est globalement sain, a estimé Lance Rodewald, soulignant que les vaccins périmés ne constituaient pas un danger pour les patients. "Les parents doivent être rassurés de savoir que leur enfant ne subira pas de réaction toxique", a-t-il déclaré, mais certaines personnes "devront peut-être être vaccinées à nouveau".
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