Des vaccins du futur… validés par des essais cliniques du futur ! Afin de faciliter et, surtout, d’accélérer l’évaluation des candidats vaccins, de nouvelles méthodologies émergent.
Ainsi, des phases extrêmement précoces – parfois qualifiées d’« experimental medicine », précise le Pr Lelièvre – commencent à être menées. Alors que les étapes d’expérimentation précliniques chez l’animal peuvent s’étendre dans la durée, pour des résultats décevants après passage à l’être humain, l’objectif est de vérifier plus vite ne serait-ce que le potentiel immunogène des candidats, et d’éviter de consacrer trop de temps à des produits faussement prometteurs. Et ce, en administrant plus tôt dans leur développement ces vaccins expérimentaux à quelques volontaires sains.
Exposition au pathogène
Se développent par ailleurs des « épreuves de challenge », dans les essais de phase 3 de vaccins dirigés contre des pathogènes peu fréquents. « Classiquement, en phase 3, il faut attendre que les participants soient exposés à l’agent infectieux afin de vérifier l’efficacité du produit », rappelle le Pr Lelièvre. Une technique difficile à appliquer en cas de maladie trop peu répandue. « Une des manières de répondre à ce problème est de faire appel à un nombre inférieur de volontaires, de leur administrer le vaccin (ou un placebo) » et de les exposer au pathogène. Ce qui « permet de gagner énormément de temps », avance-t-il.
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