LE CONSEIL exécutif de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) devait examiner hier les orientations de la campagne budgétaire 2010 de l’institution, en attendant les très officiels EPRD (états prévisionnels des recettes et des dépenses), dont la discussion reste à venir dans tous les hôpitaux.
Une note de cadrage de la direction économique et financière de l’AP-HP est venue alimenter cette réunion. Un document envoyé il y a une quinzaine de jours à tous les directeurs des 12 groupes hospitaliers (qui fédèrent désormais les 37 hôpitaux du CHU parisien) confirme les chiffres qui ont circulé jusqu’à présent quant aux suppressions de postes au sein de l’établissement (autour de 3 500 au total, au rythme d’un millier par an). Nouveau découpage de l’établissement oblige, ces suppressions sont programmées par groupes hospitaliers et devraient atteindre cette année un total de quelque 1 025 équivalents temps plein : 974,7 postes non médicaux et 51,5 postes médicaux – 20 600 médecins travaillent aujourd’hui à l’AP-HP et autour de 70 000 agents. Du côté des médecins, c’est le groupe HEGP-Broussais / Corentin-Celton / Vaugirard / Gabriel-Pallez qui verse, en valeur absolue, le plus lourd tribut en cédant 7,2 postes ; à l’autre bout de la chaîne, l’hôpital Bernard Debré conserve, lui, tous ses postes médicaux. Pour les personnels, c’est le groupe constitué de la Pitié-Salpêtrière et de Charles-Foix qui s’avère grand perdant (154,4 postes en moins dans l’année).
Groupe par groupe, la circulaire de la direction financière programme également les économies attendues en 2010 via l’optimisation de la permanence des soins – 2,9 millions d’euros au total –, et sur les autres postes de dépenses des établissements (médicament, hôtellerie, logistique) – 9,2 millions d’euros. Tout en indiquant que « l’effort d’efficience devra reposer principalement sur les dépenses et dans une moindre mesure sur les recettes » (un ratio de 80 % / 20 % est fixé par le siège), le document table toutefois sur une augmentation de l’activité garantissant à l’AP-HP un total de 9,8 millions d’euros de mieux qu’en 2009.
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