Un professeur de médecine et chef de service au CHU d'Angers (Maine-et-Loire) est actuellement visé par une enquête pour harcèlement sexuel. L'information, relayée notamment par « le Monde » et par le quotidien local « le Courrier de l'Ouest », a été confirmée par la direction du centre hospitalier.
C'est la directrice de l'établissement elle-même qui a alerté le procureur de la République d'Angers, après avoir recueilli dans son bureau le témoignage d'une jeune secrétaire, agent du CHU, qui accuse le médecin.
Ce dernier a ensuite été placé en garde à vue début juillet au commissariat d'Angers. Il reconnaît avoir envoyé des SMS à la jeune femme, ainsi que de lui avoir offert des cadeaux, qu'il déposait devant sa porte, et de l'argent.
Des faits qui ne relèvent pas, au sens juridique, du harcèlement sexuel selon l'avocat du médecin, Me Samim Bolaky. « Le harcèlement sexuel, selon le Code pénal, c'est imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste, qui portent atteinte à sa dignité ou créent une situation intimidante. Or dans le cas présent, les SMS envoyés à la plaignante ne sont pas unilatéraux : il s'agit d'échanges respectueux, qui ont duré neuf mois et sans connotation sexuelle aucune », assure-t-il.
Selon l'avocat, le chef de service a stoppé l'envoi des messages lorsque la plaignante le lui a demandé, d'où son « étonnement » lorsqu'il a appris le signalement des faits de la part de la direction du CHU, alors qu'il s'agissait pour lui « d'un simple besoin de séduire ».
Le médecin a été suspendu de ses fonctions de chef de service à titre provisoire et conservatoire le 1er août, dans l'attente de la conclusion de l'enquête. Il continue en revanche à consulter au sein de l'établissement.
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