Dans plusieurs sites qu’ils ont visités, les contrôleurs ont constaté l’existence de systèmes de vidéosurveillance aux abords ou à l’intérieur des services. Dans les deux UMD de Sarreguemines comme à l’IPPP, les caméras ne sont utilisées que pour surveiller les accès. Dans quelques établissements, comme l’UMD de Plouguernével, des systèmes vidéo équipent les chambres d’isolement.
Selon les témoignages recueillis, ce moyen permettrait d’intervenir rapidement dans la chambre, au moindre geste ou comportement inquiétant. Sans cet outil, les infirmiers passent périodiquement dans les chambres et interviennent alors que la crise est en cours. Grâce à l’anticipation de la décompensation permise par la vidéo, le temps de séjour en chambre d’isolement serait donc raccourci. Mais l’installation de caméra en chambre suscite un débat qui n’est pas encore clos. Au CH Sainte-Marie de Clermont-Ferrand, un groupe de travail, placé sous la direction d’un chef de service, a énuméré différentes questions telles que le respect de l’intimité, la présence d’un soignant derrière les écrans, ou les différents aspects de leur responsabilité. La mise en route du dispositif reste suspendue dans l’attente de ses conclusions.
À la salle Cusco de l’UMJ de l’Hôtel-Dieu, à Paris, les policiers ont souhaité l’installation de caméras dans les chambres pour éviter aux policiers d’être présents lorsque les personnes transportant des produits stupéfiants in corpore vont à la selle pour expulser des boulettes. Elles peuvent être déconnectées par le personnel soignant durant leurs visites pour préserver l’intimité des personnes.
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