Le conflit des retraites s'achève, celui de l'hôpital repart. Quatre des cinq principaux syndicats hospitaliers appellent à une « journée d'action nationale » le 20 juin et ont déposé des préavis de grève pour réclamer des hausses de salaires et de meilleures conditions de travail.
Huit mois après leurs dernières mobilisations en rangs dispersés, les fédérations santé de la CGT, FO, SUD et l'Unsa ont cette fois-ci décidé d'y aller ensemble. Cette intersyndicale – où ne manque que la CFDT – appelle donc les personnels des hôpitaux publics à être « en grève et dans la rue » le 20 juin, selon un communiqué de la CGT. Les revendications n'ont pas changé, de « l'augmentation des salaires » à « l'amélioration des conditions de travail », sans oublier « l'arrêt des fermetures de lits ». En résumé, il s'agit de dénoncer « la situation catastrophique des hôpitaux », comme l'indique le préavis de grève déposé par FO.
Les quatre syndicats, qui ont récemment boycotté une réunion au ministère sur le thème des violences aux soignants – après le meurtre d'une infirmière à Reims – entendent également protester contre le « déni de dialogue social » de l'exécutif, explique Yann Le Baron, secrétaire général de l'Unsa-Santé.
En pratique, la journée du 20 juin prendra la forme de « rassemblements unitaires locaux », précise-t-il. À Paris, le rendez-vous devrait être fixé « sur la place de l'Hôtel de Ville », selon FO.
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