Le Centre national de gestion (CNG, qui gère les carrières des praticiens hospitaliers et des directeurs d’hôpital) s’est intéressé à la place des femmes médecins aux postes à responsabilités dans les hôpitaux publics et révèle que la féminisation des responsabilités y connaît toujours « des marges de progression ».
Cette enquête* rendue publique le 12 mars montre en premier lieu que la parité progresse certes au sein des commissions médicales d’établissement (CME) puisque 47 % des membres avec voix délibérative sont des femmes (48,5 % dans les centres hospitaliers mais 38,5 % dans les CHU/CHR). En revanche, seule une femme sur trois (33 %) détient la présidence de la CME d’un hôpital. Ce pourcentage chute à 16 % pour les CHU/CHR. Les femmes sont plus nombreuses à la vice-présidence (48 % dans les CH, 57 % dans les CHU/CHR).
Les femmes ne représentent que 35 % des chefs de pôle
Au niveau des chefferies de service et de pôle, on observe un décalage majeur de 20 à 30 points entre le pourcentage de femmes séniors qui seraient susceptibles d’être nommés à ces postes managériaux (52 % en CH et 55 % en CHU/CHR) et la réalité du terrain. Tous établissements confondus, les femmes ne représentent que 35 % des chefs de pôle (et même 23 % en CHU/CHR) et 41 % des chefs de service. Comme pour les CME, les fonctions d’adjoint sont davantage féminisées.
S’agissant des directeurs d’hôpital, même décalage : un peu plus d’un sur quatre est une femme (27 %), alors que ces dernières représentent 52 % du corps (chefs et adjoints).
L’enquête a toutefois permis de montrer que de nombreux établissements mettent déjà en place des actions concrètes (charte égalité, formations à l’égalité, référent égalité, objectifs de nomination équilibrée sur les chefferies de pôle/service, mentorat pour favoriser l’accès aux responsabilités ou aux carrières HU) mais, alerte le CNG, « ce mouvement doit s’amplifier ».
* Du 18 décembre 2023 au 29 février 2024 auprès de 435 hôpitaux, dont 31 CHU/CHR
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