Pour les personnes désirant limiter leur consommation de viande, le soja est une alternative intéressante mais aussi une source importante de phyto-estrogènes. L'UFC-Que choisir a annoncé ce jeudi avoir saisi l'ANSES et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour renforcer la sécurité et l'information sur des produits alimentaires qui en contiennent de façon élevée et fortement suspectées d'être des perturbateurs endocriniens, a indiqué dans un communiqué l'association de défense de consommateurs.
L'UFC-Que choisir précise avoir mesuré les doses de phyto-estrogènes (isoflavones dans le cas du soja) dans 55 aliments courants à base de soja, tels que des plats préparés, biscuits, desserts, boissons, apéritifs ou sauces, afin de calculer l'exposition des consommateurs par rapport aux valeurs jugées tolérables.
« Plus de 5 fois la dose maximale »
Selon l'association, les résultats des tests sont « particulièrement préoccupants ». Parmi les plus mal notés, certains produits excèdent largement les doses maximales admissibles, par rapport aux préconisations de l'ANSES. Notamment une boisson au soja dont « un seul verre apporte à lui seul près de 150 % de la dose maximale admissible pour un adulte » ou « une seule poignée de graines de soja toastées pour (...) apéritif renferme plus de 5 fois la dose maximale ».
« Les phyto-estrogènes se nichent également dans des aliments où on ne s’attendrait pas à trouver du soja. Notamment dans certaines boulettes de viande, qui peuvent exposer les consommateurs à des teneurs élevées en phyto-estrogènes », lit-on dans le communiqué.
Au regard des résultats des tests, l’UFC-Que choisir demande à la DGCCRF de rendre obligatoires sur l’étiquetage les teneurs en phyto-estrogènes présentes dans les produits, ainsi qu’une mention sur les restrictions à la consommation pour les enfants et les femmes enceintes.
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