Les médecins urgentistes démissionnaires du centre hospitalier Andrée-Rosemon (CHAR) de Cayenne (Guyane) et la direction de l'établissement ont signé vendredi dernier un protocole d'accord, près de 100 jours après le début de la crise dans ce service. Début mai, 17 des 25 urgentistes en poste avaient claqué la porte pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et de la prise en charge des patients.
Le protocole d'accord prévoit l’embauche de nouveaux praticiens et la réorganisation du service, répondant ainsi aux revendications des professionnels de santé. Actuellement composée de « 28 praticiens dont de nombreux contractuels », l’équipe du service des urgences devrait d’ici à fin septembre comptabiliser « une quarantaine de médecins », a affirmé le Dr Pierre Chesneau, représentant des urgentistes démissionnaires. Le médecin s'est dit « satisfait » de la situation, tout en précisant qu’il ne s’agissait « pas d’une fin mais d’un point d’étape » et qu’il fallait « rester vigilant ».
Les nouveaux urgentistes devraient arriver « dès début septembre », a-t-il ajouté. Les 17 médecins démissionnaires, dont les contrats se terminent le 30 août, seront également reconduits.
Un nouveau chef des urgences, le Dr Jean-Marc Pujo, devrait arriver fin septembre (en remplacement d'un médecin démissionnaire en octobre 2017), a confirmé la direction du CHAR. Il devra s'atteler à la constitution d'un nouveau projet de service avant le 31 octobre.
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