Après les libéraux, c'est au tour des médecins hospitaliers de monter au créneau au sujet de l'augmentation de la CSG de 1,7 % au 1er janvier 2018 et de sa compensation (par la suppression des cotisations chômage et maladie). Affiliés au régime général, mais sans cotiser au chômage, les PH ne devraient pas bénéficier de la neutralisation prévue. Dès lors, l'application de cette réforme au 1er janvier 2018 devrait engendrer « une baisse annoncée des salaires [des PH], ce qui est inacceptable au vu de l’effondrement en 20 ans de [leur] pouvoir d’achat, et du gel de point d’indice », met en garde le syndicat de PH du SNPHARe. L'organisation dénonce carrément un « hold-up » sur les salaires des PH. Elle exige « de toute urgence » l’ouverture de négociations salariales « pour tous les praticiens hospitaliers ».
Attaque « gravissime »
Autre crainte pour le SNPHARe : le projet qu'aurait le bureau de l’IRCANTEC (le régime de retraite complémentaire des médecins hospitaliers) « de supprimer à la demande des directions hospitalières la cotisation retraite sur les jours de compte épargne temps qui seront indemnisés ». Le syndicat estime qu'une telle décision reviendrait à se faire de l'argent sur le dos des médecins. « C'est une attaque gravissime de notre pension de retraite, que nous n’accepterons jamais », s'insurge le SNPHARe. Qui conclut : « Si cette mesure est confirmée, nous donnerons consigne à tous nos collègues de ne plus effectuer de travail supplémentaire, et donc de laisser l’hôpital sans médecin. Nous y gagnerons en santé, mais les patients et l’offre de soins sûrement pas ! »
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