La découverte ce mercredi 8 novembre au matin d'une fresque antisémite sur un mur de l'hôpital Bichat (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) a suscité des réactions d'indignation.
Interrogé ce mercredi par Le Quotidien, le directeur général de l'AP-HP, Nicolas Revel, a expliqué être « d'une totale vigilance et d’une totale intransigeance sur ces actes ». « Nous veillons à ce que ce qu'il se passe au Proche-Orient, en Israël et à Gaza ne se traduise par aucune forme à caractère antisémite, comme tout autre comportement ou agression au sein de notre communauté ». Une plainte sera déposée par le CHU francilien, annonce Nicolas Revel. Les deux auteurs ont été identifiés et appréhendés. Ils ne sont pas agents hospitaliers, a tenu à préciser le directeur général. La fresque, repérée sur les réseaux sociaux, a été effacée.
Recrudescence ?
À la direction générale de l'AP-HP, un commissionnaire divisionnaire chargé de la sécurité veille à recenser ces actes. Depuis le 7 octobre, un réseau de correspondants a été déployé dans les 38 hôpitaux de l'AP-HP avec pour objectif de remonter tous les gestes ou comportements antisémites. Pour l'instant, très peu d'actes ont été identifiés.
Mais depuis l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre, le Dr Bruno Halioua, président de l'Association des médecins israélites de France (Amif), déclare avoir constaté une recrudescence des actes antisémites dans le monde hospitalier, dont des dessins d’étoiles de David sur des plaques de médecins ou sur des boîtes aux lettres, des menaces, des insultes ou des appels antisémites.
Pour le médecin, seuls une petite minorité des actes antisémites sont déclarés au service de protection de la communauté juive. « Les médecins dont certains travaillent dans les banlieues n'ont pas envie de faire du buzz. Nous avons le sentiment d'être isolés. » L'association réclame une cellule d'aide et de soutien au sein de l'AP-HP.
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