La CSMF condamne les « amalgames douteux » et réfute les accusations de la mutualité

Publié le 07/01/2009
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La CSMF a adressé un « carton rouge » au président de la Mutualité française, Jean-Pierre Davant, pour ses propos tenus après les décès tragiques d’un enfant de trois ans, entré à l’hôpital pour une angine, et d’un homme de 56 ans (après une longue recherche d’un lit de réanimation). Le 29 décembre, Jean-Pierre Davant avait demandé au gouvernement dans un communiqué de tirer les leçons de ces deux drames « évitables » qui illustrent, selon lui, « la dégradation de la qualité des soins ». Avant d’ajouter notamment : « En ce qui concerne les urgences, il est indispensable d’établir une vraie coordination entre la médecine de ville et les services hospitaliers. Il n’est plus acceptable de ne pas trouver un seul professionnel de santé disponible la nuit en ville ainsi que les jours fériés. La médecine de ville, comme c’est sa mission, doit elle aussi assurer sa part de permanence des soins [...]».

Pour la CSMF, de tels propos procèdent de « douteux amalgames » dès lors que la coopération ville/hôpital, juge la CSMF, « existe et fonctionne de façon satisfaisante dans la plupart des secteurs ». Le syndicat affirme que le président de la Mutualité « alimente la polémique pour créer un climat d’hostilité à l’encontre du corps médical dans le seul but de promouvoir ses propres structures et centres de santé où les notions mercantiles et de profit ne sont pas absentes ».

C.D.

Source : lequotidiendumedecin.fr