C'est une position favorable mais avec restrictions que vient de publier au sujet de la spiruline l'Agence nationale de sécurité alimentaire (ANSES). Cet aliment traditionnel à base de cyanobactérie (algue) et présenté à la vente sous forme de poudre peut être consommé sans risque pour la santé, mais à faibles doses (jusqu'à plusieurs grammes par jour) et pour des produits issus de filières sérieuses, est-il indiqué dans l'avis de l'agence.
L'évaluation fait suite à des signalements, dans le cadre du dispositif de nutrivigilance, d'effets indésirables susceptibles d'être liés à la consommation de ce type de compléments alimentaires.
Le risque de contamination par « des cyanotoxines [microcystines notamment], des bactéries ou des éléments traces métalliques [plomb, mercure, arsenic] » existe bel et bien, rapporte l'ANSES. L'Agence recommande « aux consommateurs de privilégier les circuits d'approvisionnement les mieux contrôlés ». Trois critères sont listés pour les repérer : conformité à la réglementation française, traçabilité et identification du fabricant.
Prudence en cas d'allergie ou de phénylcétonurie
À noter que l'ANSES émet d'autres restrictions, notamment en déconseillant la consommation de ces compléments alimentaires chez les individus atteints de phénylcétonurie ou présentant un terrain allergique.
En France, on retrouve des préparations à base de spiruline sur le marché sous forme d'aliment courant (seul ou comme ingrédient) ou sous forme de complément alimentaire revendiquant divers bienfaits pour la santé.
La spiruline n'est pas une source fiable de vitamine B12
Des effets indésirables très variés, - principalement de type allergique, rhumatologique ou hépatique -, sont rapportés dans le cadre de la nutrivigilance et de la littérature scientifique. En France, sur les 49 signalements, 10 déclarations étaient suffisamment documentées pour être analysées, dont 4 avec imputabilité élevée. Ailleurs en Europe, 16 signalements ont été retrouvés et seulement deux cas au Canada. La FDA aux États-Unis « n'a pas transmis de données » suite aux sollicitations de l'ANSES. Quant aux études épidémiologiques, les effectifs sont trop faibles pour mettre en évidence des effets rares.
L'Agence souligne enfin que la spiruline n'est pas « une source fiable de vitamine B12 pour les populations végétaliennes », celle-ci étant présente dans la spiruline majoritairement sous forme d'analogue inactif. Par ailleurs, la consommation de 5 g/jour de spiruline (quantité maximale préconisée par certains compléments alimentaires) apporte de 7 à 8,5 mg de bêtacarotène, quand la limite d'apport quotidien en bêtacarotène par les compléments alimentaires a été estimée à 7 mg/jour venant s'ajouter aux apports spontanés, souligne l'ANSES.
L'ANSES rappelle aux professionnels de santé la nécessité de déclarer auprès de son dispositif de nutrivigilance les effets indésirables.
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