Alors que la Chine faisait face à l’épidémie de COVID-19 dans la région du Hubei, que des hôpitaux étaient construits dans des temps record et que les malades les moins graves étaient placés en isolement, 40 000 soignants de toutes les régions de la Chine continentale sont venus en renfort pour s’occuper des 19 000 lits affectés aux patients COVID-19 dans 6 hôpitaux pour les cas les plus graves et dans 15 autres établissements pour les patients moins atteints. L’ensemble des soignants a été équipé de mesures barrières de protection, leur température était mesurée deux fois par jour et ils ont bénéficié d’un suivi clinique et virologique en cas de besoin. Au total, entre 2 055 et 3 387 cas d’infection ont été confirmés dont un cluster de 15 soignants à Wuhan. Moins de 20 soignants en seraient morts, principalement les premiers impliqués dans la gestion de la crise à Wuhan. Le nombre de soignants mis en quarantaine de 14 jours pour infection peu sévère serait proche de 3 000. En dehors de la province du Hubei, seuls 246 médecins ou infirmiers ont été contaminés.
La question des chiffres exacts et des besoins médicaux est particulièrement sensible : ainsi, un article publié dans le Lancet le 24 février et faisant état d’une pénurie de moyens de protection a ensuite été rétracté par les auteurs. Cet article avait été vécu par beaucoup de soignants comme un cri de détresse qui détaillait des difficultés à se procurer des moyens de protection et lorsqu’ils étaient disponibles à la porter à longueur de journée de travail (jusqu’à 14 à 16 h). Les motifs de sa rétraction sont peu clairs.
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