PAS DE GÉNÉRALISATION hâtive, mais un constat à Lyon : sur une dizaine de chirurgiens, gynécologues-obstétriciens et anesthésistes en secteur II interrogés, aucun ne s’est montré d’emblée enclin à adopter le secteur optionnel. Il faut dire, comme le pointe le Dr Jean-Pierre Caffin, anesthésiste à l’hôpital privé Jean-Mermoz, que « le texte vient à peine d’être signé et nous n’avons pas eu le temps d’en discuter entre nous ». Son premier réflexe est cependant de mettre en doute l’attractivité de ce nouveau secteur : « Si c’est le même système que pour les accréditations des anesthésistes, où nos assurances professionnelles, soit 167 euros par an et par personne, sont prises en charge, ce n’est pas intéressant ». Et puis, le Dr Caffin s’interroge aussi sur sa pertinence réelle : « Il n’y a que 25 % des anesthésistes qui sont en secteur II, et si tous passent en optionnel, ils prendront le maximum prévu, donc cela coûtera plus cher à l’assurance-maladie. » Le Dr Jacques Dominici, gynécologue-obstétricien à l’hôpital privé Natecia, indique lui aussi être dans « l’expectative ». Sa première réaction reste néanmoins de la colère : « On nous demande de baisser nos dépassements, en somme. Et ce, bien que nous ayons des charges à payer en fonction de ces dépassements… Demandez à quelqu’un de baisser ses revenus, que se passera-t-il ? Ce sera la révolution ! Et bien, je suis pareil ! » À l’énoncé des engagements et contreparties du protocole d’accord, Jacques Dominici convient cependant que « ce serait faisable ». Et d’ajouter : « Mais, j’ai du mal à vous répondre catégoriquement car je n’ai pas suffisamment d’éléments concrets. » L’heure va effectivement être aux calculs : « Dans les grandes villes, votre sondage est un peu biaisé, car il y a des dépassements d’honoraires importants, mais les médecins des petites villes, ceux qui sont à deux fois le tarif de la Sécurité sociale dans leurs dépassements, vont probablement souscrire », estime le Dr Patrick Carlioz, chirurgien viscéral à la clinique du Val-d’ouest. Pour ce qui le concerne, il se dit très « remonté » contre ce protocole qu’il qualifie de « marché de dupes », car « signé sans l’UCDF qui représente pourtant les chirurgiens et les gynécologues-obstétriciens ». Le Dr Carlioz affirme donc qu’il ne souscrira pas. D’autant « qu’aujourd’hui, l’engagement à pratiquer une activité en tarifs opposables est de 30 %, conclut-il, mais que bientôt ce sera 50 % et au final, on nous imposera 100 %… »
À Lyon, c’est plutôt « non, mais… »
Publié le 27/10/2009
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
CAROLINE FAESCH
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr
À l’hôpital psychiatrique du Havre, vague d’arrêts de travail de soignants confrontés à une patiente violente
« L’ARS nous déshabille ! » : à Saint-Affrique, des soignants posent nus pour dénoncer le manque de moyens
Ouverture du procès d'un homme jugé pour le viol d'une patiente à l'hôpital Cochin en 2022
Et les praticiens nucléaires inventèrent la médecine théranostique