MG France et plusieurs syndicats de professionnels de santé « amis » ont acté ce mercredi la naissance d'une Fédération des soins primaires (FSP).
Aux côtés du syndicat de généralistes, on retrouve l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), le Syndicat des infirmières libérales (SNIIL), l'Association des sages-femmes libérales (ASFL) ou encore le protocole Asalée, mais aussi le syndicat des médecins en centre de santé (USMCS), la fédération nationale des centres de santé (FNCS), la fédération des maisons et pôles de santé (FFMPS) et les pédicures-podologues (SNP-UNAP).
En s'unissant en fédération, les professionnels de santé espèrent faire avancer la coordination interprofessionnelle et réfléchir ensemble à deux défis : le vieillissement de la population qui entraîne une hausse du nombre de maladies chroniques, et les sorties d'hospitalisation, de plus en plus précoces.
« À terme, nous devons pouvoir répondre au choix du patient de rester à domicile, quel que soit le territoire, explique Gilles Bonnefond, président de l'USPO. Notre souhait est d'être concrets, visibles et de devenir des incitateurs et des interlocuteurs pour les pouvoirs publics. »
« À l’instar de la FHF pour les hôpitaux ou de la FHP pour les cliniques, le secteur des soins primaires doit être représenté dans le système de santé français, qui ne l'a jamais développé et organisé », poursuit le Dr Claude Leicher, président de MG France.
Un pied de nez au CNPS et à l'UNPS
Les membres de la FSP souhaitent également se démarquer des structures qui pourraient sembler similaires comme l'UNPS (Union nationale des professionnels de santé) ou le CNPS (Centre national des professions libérales de santé). « La FSP permettra d'élaborer des idées, de les mettre en pratique [...] le CNPS, dont nous ne faisons pas partie pour la plupart, c'est du lobbying », a tranché le Dr Leicher.
Les adhérents de ce super-syndicat devront cependant « lever les obstacles et les postures » qui peuvent exister entre eux. Le dernier exemple en date étant celui de la vaccination antigrippale par les pharmaciens, critiquée par les infirmières et les médecins libéraux.
La fédération, qui n'a pas encore établi ses statuts, se dit par ailleurs ouverte à d'autres syndicats, comme les masseurs-kinésithérapeutes ou les dentistes, ou d'autres représentants de professions déjà en son sein.
Elle souhaite aussi communiquer plus largement sur son action avant la fin de l'année, afin d'envoyer un signal avant la présidentielle, « pour que les professions de soins primaires soient reconnues dans les programmes ».
À l’hôpital psychiatrique du Havre, vague d’arrêts de travail de soignants confrontés à une patiente violente
« L’ARS nous déshabille ! » : à Saint-Affrique, des soignants posent nus pour dénoncer le manque de moyens
Ouverture du procès d'un homme jugé pour le viol d'une patiente à l'hôpital Cochin en 2022
Et les praticiens nucléaires inventèrent la médecine théranostique