VINGT-CINQ ans après sa création, MG-France se réunit aujourd’hui et jusqu’à dimanche en congrès au Grand Palais de Lille. C’est le cinquième rassemblement de ce type après les congrès de Lyon (1987), Marseille (1990), Strasbourg (1996) et Nantes (2004). Ce rendez-vous marque un tournant dans l’histoire du syndicat. Après son changement de président et l’élection du Dr Claude Leicher en décembre dernier, MG-France, qui a été un partenaire de la réforme Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) – à l’origine de la définition de la médecine de premier recours – a pris un ton plus contestataire.
Les premiers projets de décrets d’application de la loi (encadrement des congés, obligation d’aller exercer dans les zones déficitaires, taxation des feuilles de soins papier…) et l’organisation de la campagne de vaccination nationale contre la grippe A sont passés par là. Les enjeux sont différents. « La loi HPST change la donne avec la régionalisation, les agences régionales de santé et les possibilités de contractualisation locale », commente le Dr Vincent Rébeillé-Borgella, secrétaire général de MG-France. La loi modifie aussi le champ syndical en créant trois collèges – pour les médecins généralistes, les médecins spécialistes et les plateaux techniques lourds (chirurgie, gynécologie-obstétrique et anesthésie). « Cela nous pousse à nous organiser en conséquence au niveau régional pour créer le programme syndical des dix prochaines années », poursuit le secrétaire général de MG-France.
Près de 300 militants du syndicat sont attendus au congrès de Lille. La ministre de la Santé et le directeur de l’assurance-maladie doivent faire le déplacement. MG-France, qui s’est engagé avec Union Généraliste, l’Union collégiale et le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) dans un mouvement commun de contestation (fermeture de cabinets, grève de la télétransmission, guérilla tarifaire…) profitera de ce rassemblement national pour lancer sa campagne au scrutin des futures Unions régionales des professionnels de santé (URPS). « Nous allons fédérer les équipes régionales pour ces élections, commente le Dr Rébeillé-Borgella. MG-France, c’est être proche et voir loin ! »
À l’hôpital psychiatrique du Havre, vague d’arrêts de travail de soignants confrontés à une patiente violente
« L’ARS nous déshabille ! » : à Saint-Affrique, des soignants posent nus pour dénoncer le manque de moyens
Ouverture du procès d'un homme jugé pour le viol d'une patiente à l'hôpital Cochin en 2022
Et les praticiens nucléaires inventèrent la médecine théranostique