C’est un pari pour le SML, un acquis pour les pouvoirs publics et un défi pour la CSMF. En annonçant son adhésion à la convention médicale, le Syndicat des médecins libéraux rebat les cartes d’un jeu syndical et conventionnel qui demeurait un peu figé depuis la signature d’août 2016. Pour son leader, Philippe Vermesch, c’est peut-être l’occasion de se poser en interne par rapport à son remuant prédécesseur, mais surtout de faire entendre sa différence face à une Confédération qui a longtemps fait figure de grand frère ou de partenaire obligé. Sur le plan économique, le stomatologue du Var prend date également, espérant à la fois imposer ses revendications et tirer les marrons du feu à l’aune de nouvelles négociations importantes pour les médecins de ville.
Pour l’heure, c’est tout bénéfice pour la Sécu comme pour le ministère de la Santé. Cette adhésion peut en effet s’analyser comme un nouvel indice de la détente constatée ces derniers mois avec les médecins depuis l’alternance de mai 2017. Et c’est peut-être le signal du ralliement massif de spécialités cliniques que seule la FMF représentait jusqu’alors autour de la table de négociation.
Hors convention point de salut ? La question reste posée pour la CSMF qui demeure donc seul non signataire : un comble pour un syndicat historiquement conventionniste. Gageons que ce splendide isolement ne durera pas et que le débat va resurgir de plus belle parmi les troupes de Jean-Paul Ortiz, alors même que sa composante généraliste n’a jamais caché sa préférence contractuelle.
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