L’hôpital Pompidou est-il dans son droit en surveillant l’activité individuelle des praticiens du bloc ? Contactée par « le Quotidien », la CNIL indique que l’AP-HP a déclaré la mise en place de deux outils de contrôle en 2009. L’un de ces outils vise à optimiser l’efficience du circuit opératoire. L’autre est une base de données de pilotage des indicateurs sur la gestion et l’activité des blocs opératoires. La déclaration du CHU vaut pour l’ensemble de ses 37 hôpitaux, dont Pompidou.
La collecte d’informations sur les employés, classique en entreprise, n’a rien de choquant en soi. À condition que soient respectées certaines garanties, que détaille la CNIL. Premier impératif : l’employeur – la direction hospitalière dans le cas présent – est tenue d’informer le personnel qu’il met en place un outil de surveillance. Il doit préciser à quoi serviront les données collectées, lesquelles doivent être fiables, et non excessives. Les commentaires subjectifs et les jugements de valeur sont bannis (que penser des chirurgiens qualifiés de « faiblards » ?). Les données collectées doivent être en outre protégées (le détournement d’un mail de la directrice de Pompidou pose la question de la sécurité). Dernière obligation : le salarié dispose d’un droit d’accès et de rectification éventuelle. Les chirurgiens et anesthésistes de l’HEGP ont découvert le pot aux roses par hasard, après l’intervention d’un mystérieux corbeau.
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