Élu en juin dernier avec 24 voix d'avance, Thomas Mesnier a perdu cette fois avec 474 bulletins de retard sur son concurrent de la Nupes, René Pilato, dimanche, lors de la législative partielle, organisée dans la 1re circonscription de Charente à la suite de l'invalidation du précédent scrutin par le Conseil constitutionnel.
À la veille de la seconde manifestation nationale contre la réforme des retraites, l'ex-rapporteur général du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) doit donc quitter l'Assemblée nationale et ne pourra pas prendre part aux débats parlementaires qui commencent. Autre désillusion : l'examen, le 2 mars prochain, de la proposition de loi qu'il avait préparée sur « l'accès aux soins » se fera également sans lui, lors de la niche parlementaire du groupe Horizons. Le texte ambitionne notamment de mettre en place une forme de régime d'autorisation à l'installation des médecins libéraux.
Sur Twitter, l'urgentiste a reconnu sa défaite et laisser entendre qu'il compte bien persévérer en politique.
Je salue l’élection de @PilatoRene et souhaite qu’il puisse s’engager pour l’intérêt général et la Charente comme je l’ai fait au quotidien depuis six ans.
— Thomas Mesnier (@TMesnier) January 29, 2023
Plus que jamais, je reste engagé pour vous, avec vous.
Haut les cœurs !
À très vite
Thomas Mesnier
2/2
Également conseiller départemental de Charente, Thomas Mesnier reste porte-parole du parti créé par l'ancien Premier ministre Édouard Philippe qui l'a salué sur Twitter comme « un ami formidable » et lui a promis qu'« il comptera ».
Jean-Paul Hamon avait tracté contre lui
Avant le premier tour de scrutin, Thomas Mesnier avait eu la surprise de voir débarquer, sur un marché de Charente où il faisait campagne, le Dr Jean-Paul Hamon, président d'honneur de la FMF, venu tracter avec sa concurrente du parti Les Républicains. Une incursion que n'a pas vraiment goûtée l'urgentiste immortalisant la rencontre sur Twitter.
Un syndicat de médecins qui vient tracter sur un marché dans une campagne électorale, une 1ère non ? @hamonjeanpaul, accompagné de militants @lesRepublicains, explique qu’il faut que les médecins puissent continuer de s’installer librement sur la côte plutôt qu’en Charente. pic.twitter.com/eP87HSDmiA
— Thomas Mesnier (@TMesnier) January 15, 2023
Thomas Mesnier était député de Charente depuis 2017. Dans son précédent mandat, alors sous l'étiquette du parti présidentiel, il avait été rapporteur de la loi Buzyn.
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