Plusieurs dizaines de réfugiés syriens et irakiens en provenance d’Allemagne ont commencé à arriver mercredi en France. Dans la matinée, 53 personnes sont arrivées en bus à Champagne-sur-Seine, en Seine-et-Marne, où ils ont été pris en charge par la Croix-Rouge dans un centre monté en urgence. Soixante-dix-sept réfugiés d’Irak et de Syrie sont aussi attendus mercredi dans le monastère des Orantes, à Bonelles (Yvelines), et d’autres dans un centre de loisirs de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise).
La Croix-Rouge a annoncé que dans les 3 prochains jours, ce sont 1 000 personnes venues d’Allemagne qui doivent arriver en France. Dès hier, des bénévoles de la Croix-Rouge sont partis pour Munich afin d’accompagner et de soutenir les réfugiés pendant leur trajet en bus jusqu’en Ile-de-France. Pour soutenir son action, l’organisation non gouvernementale lance d’ailleurs un appel à la générosité du public*.
Accueil et prise en charge médiale dans les hôpitaux
L’Assistance publique- Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé qu’elle allait accueillir 150 réfugiés dans deux de ses bâtiments inoccupés mais « opérationnels » immédiatement, pour une durée maximale de 18 mois, leur proposant également une prise en charge sanitaire. « Afin de participer à l’effort engagé au plus haut niveau de l’État pour l’accueil des réfugiés », l’AP-HP met « à disposition deux bâtiments directement opérationnels, en lien étroit avec la préfecture de région et ses services », a annoncé sa direction générale. Entre 70 et 80 personnes pourront ainsi être logées à l’hôpital La Rochefoucauld, dans le 14e arrondissement de Paris ; 60 autres s’installeront à l’hôpital Georges-Clemenceau à Champcueil, dans l’Essonne. « Au-delà de ces solutions temporaires..., l’AP-HP s’est engagée à poursuivre le travail avec les services de l’État pour l’élaboration de solutions d’accueil pérennes », a assuré la direction générale.
Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), a annoncé son intention de signaler par écrit au Premier ministre et à la ministre de la Santé la volonté de la communauté hospitalière de s’investir dans la prise en charge médicale des réfugiés (soins, bilans sanguins, etc.) et dans leur accompagnement auprès des associations. « Les hôpitaux sont partie prenante dans cet événement historique auquel nous sommes confrontés », a-t-il déclaré ce mercredi, lors de l’université d’été de la FHF.
24 000 réfugiés sur deux ans
« Nous avons souhaité que cet accueil se fasse dans des bâtiments en dur de manière à assurer un bon niveau de protection », ainsi que l’intervention d’associations et de « structures d’accompagnement social » afin que, « dans un second temps », ces familles puissent être logées « dans le parc social de droit commun », a déclaré le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Face à l’afflux massif d’exilés en Europe, la France sera sollicitée pour accueillir 24 000 réfugiés sur deux ans. Ce chiffre s’ajoute aux 6 750 réfugiés qu’elle a acceptés en juillet dernier d’accueillir dans le cadre de la première décision de relocalisation de réfugiés en Europe. L’accueil immédiat de 1 000 réfugiés supplémentaires en provenance de Bavière, syriens, irakiens et érythréens, est un « geste de solidarité envers l’Allemagne », a précisé le gouvernement.
Le ministre de l’Intérieur a appelé les élus à « se mobiliser ». « Plus nous serons nombreux dans cette solidarité, plus nous serons efficaces », a-t-il souligné. « Lorsqu’il y a une telle tragédie humanitaire », « on ne se pose pas la question de savoir quelle était leur religion », a-t-il répété en réponse à certains maires qui ont créé la polémique en décidant de n’accueillir que des réfugiés chrétiens.
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