« AGRESSIVE, excessive et inutile » : la démonstration de la FHP n’a pas convaincu Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF). Plombés par plusieurs milliards de déficit cumulé, les hôpitaux publics ? « C’est une hérésie complète d’additionner les déficits de différentes années », rectifie-t-il. Confier la gestion des hôpitaux déficitaires au privé ? « Et qui va soigner les personnes âgées, les précaires ? », questionne Frédéric Valletoux, pour qui l’administration provisoire généralisée n’a pas davantage de sens. « 35 % des hôpitaux sont en déficit, observe-t-il. Dans le lot, il n’y a pas que des lourds déficits. Mon hôpital, à Fontainebleau, a un déficit de 1,5 million d’euros pour un budget de 80 millions d’euros. Ça veut dire quoi ? Faut-il placer les cliniques déficitaires sous administration publique ? »
Dans sa plateforme politique, la FHF, début janvier, suggérait que chaque clinique passe un contrat avec l’hôpital public d’à côté. Un prêté pour un rendu ? « Nous n’avons pas caricaturé le débat en disant que les cliniques sont cupides », se défend le président de la FHF, maire (UMP) de Fontainebleau. Dans sa ville, l’hôpital et la clinique coopèrent. Frédéric Valletoux appelle au retour du dialogue. Il s’interroge : « Est-ce la situation économique des cliniques qui les rend agressives ? » Gérard Vincent, le délégué général de la FHF, émet une autre hypothèse. « Il y a des distorsions en interne à la FHP. Cette agressivité est un moyen de recoller les morceaux à un moment où les cliniques perdent des parts de marché. »
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