LE CONSEIL de surveillance de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a approuvé mercredi le « plan stratégique » qui redessine l’organisation de l’institution pour les années 2010-2014. Ses membres ont ainsi mis un terme, à 10 voix contre 5, à un long et médiatique marathon. Non sans réserve puisqu’ils ont assorti leur vote d’une demande de précisions. Le conseil de surveillance souhaite en particulier en savoir plus sur « les partenariats » noués en Île-de-France par l’AP-HP avec les autres acteurs de santé, ainsi que sur « le suivi des paramètres sur lesquels est bâtie sa trajectoire financière ». Ils insistent également sur le nécessaire « effort d’accompagnement des personnels et de dialogue auquel l’institution doit s’attacher ».
Dans un communiqué, le premier CHU de France explique que les dispositions arrêtées dans le plan stratégique vont « lui permettre de faire face aux problèmes de démographie médicale qui se profilent à l’horizon 2015 », de « s’adapter à l’évolution des prises en charge des patients ». Elle souligne aussi que sont ainsi créées « les conditions indispensables à la poursuite du progrès médical et d’une recherche de haut niveau ». Il s’agit aussi de sortir du rouge les comptes de l’AP-HP dès 2012 (le déficit 2010 devrait atteindre 95 millions d’euros). Le regroupement des 37 établissements du CHU en 12 groupes hospitaliers est au programme, ainsi que certains transferts d’activité pour lesquels le document final du plan stratégique ne donne pas de détails des transferts. Pas plus qu’il ne mentionne d’objectif chiffré de suppressions de postes – la direction a pourtant déjà publiquement évoqué le chiffre de 3 000 à 4 000 d’ici à 2012 (sur un effectif total de 90 000 personnes).
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