Première étape aujourd’hui, avec la présentation de l’état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) au CTE (comité technique d’établissement). La CME (Commission médicale d’établissement) et le conseil de surveillance seront consultés la semaine prochaine.
L’AP-HP est un mastodonte qui représente 10 % de l’hospitalisation publique française. L’institution table sur des recettes à hauteur de 6,649 milliards d’euros pour l’exercice en cours, ce qui suppose de maintenir l’activité médicale à un rythme soutenu. Dépenses totales attendues : 6,723 milliards d’euros, soit un résultat prévisionnel négatif de 74 millions d’euros. Ce budget est en amélioration par rapport à celui de 2011, souligne le siège du CHU parisien, qui espère atteindre l’équilibre en 2013 (tous budgets confondus). L’équilibre pour le compte principal est quant à lui visé pour 2014.
Objectifs de progression d’activité
Plusieurs facteurs expliquent que l’équilibre financier ne sera pas atteint cette année.
L’AP-HP s’est notamment trouvée pénalisée par les nouvelles règles de prise en charge des patients qui bénéficient de l’AME (aide médicale d’État). Cette baisse des recettes (-30 millions d’euros en 2011) n’a été que partiellement compensée. Autre argument invoqué : une partie des crédits MIGAC gelés en 2011 n’ont pas été débloqués. Plusieurs centaines de postes infirmiers sont vacants (430 à ce jour), une situation qui ne s’est pas traduite par un quelconque avantage financier en raison de la hausse des dépenses d’intérim.
L’AP-HP se fixe deux objectifs pour 2012 : compléter son effectif infirmier pour atteindre le plein-emploi dès cet été, et maintenir une activité en progression (+3 % en médecine, chirurgie, obstétrique, +1,2 % sur les consultations externes, et +7,1 % en hospitalisation à domicile).
Au total, les hôpitaux de Paris tablent sur 8 000 séjours supplémentaires en hospitalisation complète. Cent cinquante séjours supplémentaires sont par exemple attendus grâce à la montée en charge de la neuroradiologie interventionnelle à Beaujon, tandis que la création d’une zone de soins de très courte durée à Antoine-Béclère devrait générer un millier de séjours. En chirurgie cardio-interventionnelle, l’objectif de progression d’activité est fixé à 5 %, et ce alors que l’un des trois sites de chirurgie cardiaque de l’AP-HP est menacé de fermeture. En hospitalisation partielle, l’AP-HP vise 10 000 séjours supplémentaires. Un plan d’activité que la direction du CHU qualifie d’ambitieux et réaliste.
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