LE GROUPE hospitalier Vedici fêtera ses dix ans le 12 juin au théâtre du Châtelet, à Paris. Son fondateur, Jérôme Nouzarède a quitté la Générale de santé en 1999 pour créer son propre groupe, dont il préside depuis le conseil d’administration. D’acquisition en regroupement, la société s’est étoffée, et comprend actuellement 31 établissements, majoritairement implantés dans le quart sud ouest de la France (3 900 lits et places en tout). De nouvelles acquisitions sont dans les tuyaux.
Chiffres d’affaires de Vedici : 500 millions d’euros. Le capital est détenu à 35 % par les fondateurs et les directeurs d’établissement, et pour le reste par deux sociétés d’investissement (3I et Nixen). Vedici projette d’engager 200 millions d’euros durant les trois prochaines années pour financer des restructurations. Deux cliniques seront regroupées à Brest, deux cliniques nantaises déménagent sur un 3e site, et cinq établissements se regroupent au Mans.
Vedici joue dans la même cour que Capio ou Médi-partenaires, derrière Générale de santé et Vitalia, les numéros un et deux du secteur, mais pour combien de temps encore ? « Dans dix ans, il y aura la place pour deux ou trois groupes nationaux tout au plus », anticipe Jérôme Nouzarède, persuadé que Vedici se rapprochera tôt ou tard d’un de ses concurrents. Sa priorité du moment ? Décrocher des enveloppes MIGAC (missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation) lorsque l’activité ne permet pas à ses cliniques d’être à l’équilibre financier. Un précédent existe à Marmande : l’ARS Aquitaine a attribué quelques centaines de milliers d’euros à un établissement privé du groupe Vedici, ce qui l’a maintenu à flot. Pour Jérôme Nouzarède, l’opération doit être renouvelée partout où « le bassin de population ne permet pas d’atteindre la masse critique ».
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