› Vos malades ont lu
L’EXPRESS
10 au 16 septembre
SOUS LE TITRE, « Grippe A, médecins antivaccin », « l’Express » rend compte de l’enquête de l’Espace éthique de l’AP-HP réalisée chez les professionnels de santé (« le Quotidien » du 11 septembre 2009). « Contrairement au discours actuel, très consensuel, l’enquête montre que pour beaucoup, la décision de se faire vacciner ne va pas de soi », relève notamment l’hebdomadaire. L’info du jour est pourtant ailleurs. À « l’Express », la menace a cessé d’être virtuelle. La directrice artistique vient d’être « condamnée par le médecin du travail à couvrir son nez et sa bouche pendant six jours, au cas où elle serait en phase d’incubation. » Son mari a attrapé la grippe A(H1N1) et le masque dont elle est affublée est au centre de toutes les attentions. « En rentrant de vacances, j’ai trouvé ridicule le flacon de gel hydroalcoolique placé dans les sanitaires », raconte un collègue. Maintenant, il s’en sert, on ne sait jamais. Par peur de la contagion, un autre évite même tout contact. De la théorie à la pratique... chronique d’une épidémie qui a déjà fait couler beaucoup d’encre.
LE POINT
10 septembre
La solution chinoise
« À PÉKIN, les hôpitaux soignent désormais les malades de la grippe A avec des plantes », explique « le Point ». Une décoction de quatre herbes médicinales a été testée chez des patients, adaptée selon le sexe, l’âge et la gravité des symptômes. Sur 1 040 malades présentant des symptômes mineurs, 756 auraient guéri. « Le traitement a reçu l’accord de l’OMS et Pékin vient de mettre sur la table 1,5 million d’euros pour financer de nouveaux tests. Les hôpitaux chinois font des stocks de plantes en prévision du tsunami viral. » Les fabricants d’antiviraux vont avoir du mal à avaler la potion chinoise, commente l’hebdo.
SCIENCE & VIE
Septembre
Scénarios d’épidémie
LE MENSUEL « Science et vie » emmène ses lecteurs dans les coulisses de la prédiction épidémiologique. C’est en 2006 que l’équipe INSERM dirigée par Fabrice Carrat, conçoit, en collaboration avec l’école des Mines de Paris, le modèle « le plus précis jamais mis au point sur l’impact d’une pandémie grippale en France » et qui sert aujourd’hui à évaluer les différentes stratégies de lutte possibles. Développé à l’origine par les économistes, le modèle est maintenant appliqué au domaine médical. Une population française virtuelle recréée par des formules mathématiques est soumise à un virus pandémique comparable au virus A(H1N1). Selon le scénario catastrophe de référence, si rien n’était fait pour limiter la propagation, le virus pourrait provoquer 900 000 nouvelles infections par jour. En 82 jours, de 45 à 50 % de la population serait contaminée, 18 à 20 millions de personnes seraient malades, dont 5 à 13 % nécessiteraient une hospitalisation et 2 à 4 pour 1 000 en mourraient. Voilà pour l’improbable. Cinq scénarios réalistes sont passés au crible. Le traitement antiviral de tous les malades, par exemple, ne conduirait qu’à une diminution de 3,5 % des personnes infectées, un « résultat décevant qui a sans doute poussé les autorités à ne plus présenter les antiviraux comme un rempart contre la pandémie, mais simplement comme un traitement efficace pour le malade ». Les antiviraux à titre préventif dans la famille feraient chuter le nombre d’infection de 11 % mais la vaccination semble être l’arme absolue, à condition de commencer suffisamment tôt après le début de l’épidémie.
SCIENCES ET AVENIR
Septembre
Conseils de rentrée
FERMETURE planifiée des écoles, un milliard d’euros investis dans une vaccination de masse..., est-ce bien nécessaire pour un virus dont la mortalité se révèle plus proche de celle d’une grippe saisonnière que de celle de la grippe aviaire ? « On pourrait penser qu’on est allé trop loin, mais il était sage d’appliquer un principe de précaution maximal », affirme dans « Sciences et avenir », Vincent Enouf, responsable du Centre national de la grippe (Institut Pasteur). Le mensuel relaie les conseils d’usage. La meilleure chose à faire en cas de contact avec une personne infectée ? « Rien, sauf si on est fragile. » Seules les mesures d’hygiène s’imposent. Cependant, « ne vous étonnez pas si votre médecin respecte les recommandations de porter des gants et de ne pas vous serrer la main », prévient-il.
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