Tandis que le nombre de postes de pharmaciens hospitaliers a augmenté de près de 2 % (7 267 praticiens) en 2018, celui des PUI continue de diminuer (-1,5 % par rapport à 2017), et cela depuis trois ans, selon le dernier panorama 2018 publié par le Conseil national de l'ordre des pharmaciens. Cette population hospitalière est majoritairement féminine (74 %), surtout chez les moins de 60 ans. Le nombre de primo-inscrits (348) compense largement celui des départs à la retraite (68). Et le nombre de places au concours d'interne (rentrée 2018) est stable par rapport à 2017 : 295. A l'autre bout de la pyramide d'âge, le nombre de praticiens de 66 ans et plus est de 108 (73 en 2017, soit 1,5 % des pharmaciens inscrits en section H). Au final, la profession de la section H est plus jeune (45 ans que la moyenne (46,7 ans) et représente 9,3 % du total de ces praticiens.
La moitié des pharmaciens travaillant dans le secteur public
Dans le secteur public, les PH représentent la moitié de l'effectif des pharmaciens (52 %) dont la quasi totalité travaille à temps plein (90 %). Dans les établissements privés, le temps partiel continue de baisser parmi les gérants de PUI : la population des gérants à temps plein y augmente de deux points tandis qu'elle baisse de trois points chez les gérants à temps partiel. Ces derniers ne représentent plus que 37 % des effectifs contre 50 % en 2013. Concernant les primo-inscrits qui se situent pour 55 % d'entre eux à 55 %, 50 % le sont en tant qu'assistants spécialistes en établissements publics, suivis des praticiens attachés (16 %), puis des pharmaciens en établissements de santé privés en ETP (8 %) et en temps partiel (5%).
PUI, - 0,5 % dans le public
Alors que la profession est de plus en plus attractive, le nombre de PUI sur le territoire continue de diminuer. On en compte 1 038 dans le public (- 0,5 %) et 1 381 dans le privé (-1,5 %). Leur répartition est en moyenne de 3,7 PUI pour 100 000 habitants contre 3,8 en 2017 et 3,9 en 2016, avec un contraste Nord-Sud qui s'accentue. Dans la moitié sud de la France, le nombre de PUI est plus important que la moyenne. En revanche, les territoires à dominante rurale comptent un faible nombre d'établissements de santé, donc peu de PUI. Enfin, les départements très peuplés compte un grand nombre de PUI tandis que la moitié Nord a une présence plus faible. Au total, près de la moitié des départements sont au-dessous de la moyenne nationale, notamment dans le Grand Ouest et le Nord Est. Les raisons de ces diminutions de PUI seraient, selon le Cnop, en raison du déploiement des GHT et de la mise en oeuvre du décret modifiant les conditions d'exercice en PUI (nouveau diplôme à passer).
GCS, en baisse pour la première fois
Une petite partie des pharmaciens (259, chiffre stable versus 2017) travaille dans les groupements de coopération sanitaire (GCS). Pour la première année, leur nombre est en baisse (- 5%) avec 80 GCS contre 84 en 2017. Le nombre moyen de pharmaciens par GCS reste inchangé (3,2 versus 3,1 en 2017). Au final, avec cette baisse ainsi que celle des PUI, selon Jean-Yves Pouria, président de la section H, il est nécessaire de tout faire pour préserver une (bonne) répartition sur le territoire afin de garantir la qualité de la prise en charge médicamenteuse et un accès aux soins de proximité.
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