En 2020, les médecins spécialistes seront plus nombreux que leurs confrères généralistes, selon l’atlas annuel du Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) présenté le 2 juin. Sur la période 2007-2016, les effectifs des MG ont baissé de 8 %. Ils sont les premiers touchés par les départs à la retraite (5 755 ont fait valoir leur droit à la retraite, tandis que 15 878 ont préféré continuer à exercer. « Ils connaissent une chute inexorable qui devrait se poursuivre jusqu’en 2025. Cela pourrait se traduire par la perte d’un médecin généraliste sur quatre durant la période 2007-2025 », explique le Cnom. Les effectifs des généralistes ont diminué dans 81 départements. Les plus touchés sont Paris (- 20 %), la Nièvre (-25 %), l’Yonne et les Yvelines (- 21 %). Les régions Ile-de-France et Paca qui ont fortement séduit les médecins par le passé ne les attirent plus en raison du fort coût de l’immobilier. Les jeunes internes préfèrent dorénavant la qualité de vie des régions Rhône-Alpes, Bretagne, Normandie ou même Aquitaine aux grandes villes, Paris ou sud de la France. Concernant le choix de leur mode d’exercice, 67 % d’entre eux ont souhaité exercer en tant que salariés et 11,7 % ont privilégié le mode libéral ou mixte.
En revanche, le nombre de médecins inscrits à l’ordre reste stable (+1,7 % en un an). 215 583 sont en activité totale. 45,8 % d’entre eux sont en activité régulière, 43,9 % en libéral et 10,3 % pratiquent une activité mixte.
Confère la cartographie intéractive : http://www.demographie.medecin.fr/
Plafonnement de l’intérim médical : le gouvernement doit revoir sa copie, maigre victoire pour les remplaçants
Au CHU Healthtech Connexion Day, guichets innovation et tiers lieux à l’honneur
Zones de conflit : ces hôpitaux français qui s’engagent
À l’hôpital public, le casse-tête du recrutement des médecins spécialistes