Quel est le profil type d'un directeur d'hôpital ? « Il ne faut pas qu'il y en ait un », répond Laurent Chambaud, le directeur de l'EHESP, auditionné par la Mission d'évalution et de contrôle de la Sécurité sociale de l'Assemblée nationale le 22 juillet dernier. Premier constat, la plupart des élèves directeurs ont en général un profil IEP. Progrès constaté, on constate une diversification sociale accrue, avec le passage depuis 2009 des effectifs de 25 à 50 élèves via l'intégration des classes prépa Talent. Laurent Chambaud souhaite d'ailleurs que plus d'd'ingénieurs encore insuffisamment représentés soient recrutés. Quant aux soignants, il faudrait aussi en avoir plus, notamment des médecins, insiste le directeur. Mais le manque d'attractivité est un problème persistant pour les inciter à se reconvertir dans le métier de directeurs d'hôpital [alors même que nombre d'autres pays européens ont des médecins directeurs d'établissements]. Christel Pierrat, directrice adjointe du Centre national de gestion, enfonce le clou : « C'est un cap important à franchir pour les médecins et de renoncer à la clinique après de longues études dédiées. Ceux qui le franchissent ont souvent déjà exercé des fonctions administratives telles que des chefferies de CME ou des présidences de pôles. » Toutefois, les formations existantes ne sont pas valorisables pour eux au titre du DPC, ce qui peut constituer un frein à se former. En tout cas, réaffirme Laurent Chambaud, « nous faisons valoir aux élèves directeurs dès le début de leur formation qu'ils sont des professionnels de santé publique, et le management en santé fait partie intégrante de leur mission ». A noter, une filière académique est en train d'être mise en place pour les étudiants concernant le management en santé, avec notamment l'instauration d'un master en administration en santé.
Les GHT sont au milieu du gué
Selon Laurent Chambaud, concernant la coordination de la gouvernance au niveau des GHT, ces dernier « sont au milieu du gué. On a vu des GHT travailler de manière forte avec des structures médico-sociales ou ambulatoires. Dans ces endroits, on a innové en terme de coopération. » Désormais, il s'agirait selon lui d'évaluer ces pratiques afin de les favoriser plus encore à l'avenir. Par ailleurs, quels sont les endroits où les CPTS et les GHT ont été en résonnance ? La recherche et la comparaison à l'international devraient permettre de répondre à ces questions, conclut le directeur.
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