La grève des praticiens hospitaliers a démarré le 11 janvier pour une durée illimitée. Ceux-ci réclament un rattrapage sur l'ensemble de leurs grilles salariales suite au Ségur de la santé. Motif de colère supplémentaire des PH, un courrier envoyé par le ministre de la Santé Olivier Véran aux syndicats de médecins hospitaliers encensant les avancées du Ségur de la Santé. Réaction d'Anne Wernet, présidente du SNPhare : « Le ministre demande des contrepropositions aux syndicats, on ne va pas trahir les praticiens. Alors que le ministre est un ancien syndicaliste, sa réponse n'est pas honnête. » Autre réaction, celle de Christophe Prudhomme (Amuf) : « Notre mouvement marque l'échec du Ségur. Le nombre de lits est limité par le nombre de médecins présents. Nous demandons à nous rasseoir à la table des négociations. » Tous dénoncent la distorsion entre les grilles salariales depuis le Ségur de la santé. Ce dernier a revalorisé les débuts de carrière, mais a omis de le faire pour les autres échelons. Ce qui a créé des distorsions. L'intersyndicale APH avait en effet réclamé deux échelons supplémentaires pour tous et la reconnaissance du temps de travail des gardes de nuit. Résultat selon elle, la fuite des médecins se poursuit vers le secteur privé. Selon Patrick Pelloux (Amuf), « ce reclassement sape le moral de tous. Les générations les plus anciennes n'arriveront pas au dernier échelon. L'intérim flambe. C'est un dumping social et financier considérable ». Le syndicat Jeunes Médecins qui rejoint le mouvement de grève à partir du 15 janvier est également favorable à une seule et même grille d'ancienneté.
Temporisation d'Olivier Véran
Quant au ministre, il ne partage pas cet avis. Selon lui, l'ensemble des échelons supplémentaires seront accessibles à l'ensemble des PH en fonction. Il les invite à se rapprocher des directions médicales de leurs établissements afin de disposer d'une simulation de déroulé de carrière.
Un service de soins maximal
En attendant, même avec des grévistes et en pleine crise sanitaire, les services continuent de tourner. Un service minimum est assuré, qui se veut même "maximal" selon Anne Wernet, tellement le retard dans les soins dû au premier confinement est important.
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