Les pharmaciens adeptes de la pharmacie clinique se réjouissent. La DGOS (Direction générale de l’offre de soins)* se décide à soutenir son développement.
L’ANEPC (Association des enseignants de pharmacie clinique), présidée par le professeur Gilles Aulagner (HCL), s’en réjouit car la pratique clinique est un long combat. Dans la mesure où les produits de santé peuvent être responsables d’évènements graves (EIG), il convient que les pharmaciens assurent un continuum dans la prise en charge thérapeutique entre l’hôpital et la ville. Le ministère dans son Instruction du 19 février 2016 souligne que cette pratique de pharmacie clinique est moins développée en France que dans les pays étrangers comparables. Pourtant, nombres d’études montrent « la pertinence de l’intégration d’un pharmacien dans l’équipe soignante ». Il s’agit bien de sécuriser la prise en charge thérapeutique.
Appel d’offres
Analyse pharmaceutique, conciliation médicamenteuse, éducation thérapeutique, conseil aux patientes, aux soignants, surveillance, suivi, évaluation deviennent ainsi les maîtres-mots de la prise en charge des médicaments et des dispositifs médicaux. Pour répondre aux besoins, un appel à projet est lancé pour améliorer les pratiques de pharmacie clinique. Un financement de 2,5 millions d’euros est prévu pour financer des projets dans dix établissements. Les prérequis sont de favoriser la transversalité et la pluridisciplinarité. Le projet doit être porté par l’établissement et ses équipes dirigeantes. La pharmacie clinique est « un mode d’exercice qui comprend de multiples facettes ». La maturité de la discipline améliorera la prise en charge et devrait éviter les mauvaises pratiques. L’enjeu est effectivement de taille.
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