Après plusieurs semaines de valse-hésitation, les syndicats de PH ont choisi la manière forte pour crier leur opposition au projet de loi de santé. Ils exhortent tous les médecins, pharmaciens et odontologistes hospitaliers à se mettre en grève mardi 14 octobre pour « défendre la démocratie au sein des établissements » et la place des praticiens dans les décisions majeures.
Dans le texte transmis au conseil d’État, le directeur de l’hôpital « conserve la totalité des pouvoirs de nomination des responsables médicaux des pôles ou des services », sans concertation avec la commission médicale d’établissement (CME), déplorent les cinq centrales. Un casus belli pour ces organisations qui, cinq ans après la loi Bachelot, espéraient justement une gouvernance plus équilibrée (entre le directeur et la communauté médicale), dans la foulée des travaux autour du pacte de confiance.
Partage des responsabilités
Les PH demandent la nomination des chefs de pôle par le directeur mais « conformément à la proposition du président de CME, après que celle-ci ait pu exprimer son avis ». Ils réclament également « une redéfinition de la fonction et de la place des pôles », rendus facultatifs « sur décision médico-administrative et non plus uniquement directoriale ».
Ils appellent de leurs vœux l’élaboration d’un règlement intérieur arrêté par le directeur, sur avis conforme du directoire, la définition d’une équipe médicale « sous l’autorité fonctionnelle d’un médecin responsable de service désigné par ses pairs », mais aussi « la désignation des médecins du directoire par la CME » et le passage de deux à quatre représentants des PH au conseil de surveillance.
À l’hôpital psychiatrique du Havre, vague d’arrêts de travail de soignants confrontés à une patiente violente
« L’ARS nous déshabille ! » : à Saint-Affrique, des soignants posent nus pour dénoncer le manque de moyens
Ouverture du procès d'un homme jugé pour le viol d'une patiente à l'hôpital Cochin en 2022
Et les praticiens nucléaires inventèrent la médecine théranostique