Dépliée à partir d'un container, la structure de métal blanche aligne six caissons, perchés sur des plots, à une cinquantaine de mètres du rond-point des Champs-Élysées. Elle offre une solution autonome pour traiter aussi bien le petit malaise d'un spectateur que l'urgence d'une réanimation.
Bataillon d’ambulances et boxes de réa
À l’intérieur, la succession de caissons, climatisés, permet d'accueillir jusqu'à trois patients en urgence absolue, avec deux boxes de réanimation, et cinq patients en urgence relative.
Un bataillon d'ambulances du Samu et du Smur – dont certaines venues de province – stationnent dehors pour transporter ensuite le cas échéant des patients vers les hôpitaux parisiens. Ce dispositif, mis en œuvre par le Samu, doit permettre de « répondre aux urgences qui pourraient se produire quand on a autant de visiteurs que nous en avons à l'occasion » des Jeux, a déclaré la ministre. Elle a mentionné aussi bien la prise en charge de « patients en urgence absolue avec une capacité de réanimation » que celle des « besoins relevant de la médecine générale ». Catherine Vautrin a salué la « mobilisation de tous les services de santé », mais pas seulement, avec un « travail ensemble des secouristes, hospitaliers et services de police », ainsi que celui des associations comme la Croix Rouge.
L'hôpital mobile est un poste au cœur de l'endroit où il peut se passer quelque chose de grave
Pr Pierre carli
À ses côtés, le Pr Pierre Carli, chargé de mission pour les Jeux olympiques et paralympiques au ministère de la Santé, a noté que c'est le « premier déploiement d'un dispositif d'une telle ampleur au centre de Paris ». Son installation à proximité de lieux de rassemblement du public pour les JO est l'une des leçons tirées des attentats de 2015 à Paris et Saint-Denis. « La proximité compte énormément, de même que la rapidité d'intervention et d'accès à l'hôpital dans les meilleurs services spécialisés qui sont autour de nous, à faible distance », a expliqué le Pr Carli, ancien patron du Samu de Paris. L'hôpital mobile, baptisé SHELTER (abri en anglais), est un « poste au cœur de l'endroit où il peut se passer quelque chose de grave », a-t-il ajouté.
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