Ce début de semaine est marqué par des grèves chez deux professions de santé particulièrement exposées lors de la crise sanitaire, les infirmiers anesthésistes (IADE) et les techniciens de laboratoire.
Ce lundi, les IADE du secteur public comme du privé ont répondu à l'appel à la grève de la CGT et du Syndicat national des infirmiers anesthésistes (SNIA). Publié sur le site de la CGT, le préavis vise en particulier « les salariés et étudiants infirmiers anesthésistes, et les sages-femmes anesthésistes ».
Les paramédicaux revendiquent prinicpalement une « reconnaissance législative, réglementaire et financière » à hauteur de leur formation (deux ans de spécialisation en plus des trois années en école d'infirmière), notamment de l'exercice en pratique avancée, et « le respect de leurs compétences exclusives ».
Des rassemblements ont eu lieu au cours de la journée dans de nombreuses villes, à Paris devant l'hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP, Assistance publique – hôpitaux de Paris), à Nantes, Lille et Strasbourg devant le CHU, ou encore à Marseille et Montpellier devant l'agence régionale de santé (ARS).
Les infirmiers(ères) anesthésistes 100% en grève au @CHULimoges réclament « la reconnaissance en pratique avancée de leur activité ». pic.twitter.com/Y8rFFsKtY4
— Thomas Jouhannaud (@TomJouhannaud) May 17, 2021
En milieu de journée, cette grève semblait plus suivie dans le secteur public, où la profession est majoritaire, que dans le privé. Contacté par le « Quotidien », le Syndicat national des médecins anesthésistes de France (SNARF, médecins libéraux) indique avoir eu « peu de remontées » d'éventuelles perturbations dans les blocs opératoires.
Tâches multiples
Ce mardi 18 mai, ce sont les techniciens de laboratoire de biologie médicale qui exerceront leur droit de grève, appelés par la CGT-Santé pour le secteur public et la CGT-Chimie pour le privé. La CFDT ainsi que l'Association française des techniciens de laboratoire médical (AFTLM) se sont également jointes à cet appel.
Ils réclament notamment des hausses de salaires à « 1,8 SMIC en début de carrière et 3,6 SMIC en fin de carrière », demandent à bénéficier des mêmes acquis du Ségur de la santé que les paramédicaux et une réingénierie de leur diplôme, rappelant les tâches de plus en plus nombreuses qui leur incombent depuis le début de la crise sanitaire (réalisation de tests RT-PCR, séquençages, bilans en urgence des patients Covid etc.).
Le mouvement sera également soutenu par le Syndicat national des biologistes hospitaliers (SNBH). « Les techniciens des laboratoires se sont engagés dans la traque au virus SARS-CoV-2 depuis le début de la pandémie, tout en continuant à réaliser les examens de biologie médicale des autres patients, souvent sans renfort supplémentaire, rappelle le SNBH. Sans eux rien de possible, ce sont des acteurs essentiels de la lutte contre la crise ! »
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