Le ministère de la Santé a débloqué 388 millions d'euros de crédits hospitaliers mis en réserve depuis le début de l'année. C'est un soulagement pour les hôpitaux publics et la Fédération hospitalière de France (FHF), qui s'est félicitée de cette décision mardi 19 décembre.
La FHF « salue vivement le dégel intégral pour les hôpitaux publics qu’elle demandait ». Ces crédits correspondent à des dépenses déjà engagées « dans un contexte budgétaire très difficile », rappelle la Fédération.
L'organisation présidée par Arnaud Robinet réclame une enveloppe supplémentaire d'un milliard d’euros « au titre de l’inflation ». Elle rappelle également « l’absolue nécessité de procéder désormais à la restitution intégrale de la sous-exécution de l’ONDAM [dépenses de santé, NDLR] pour le secteur public ».
Fragilité budgétaire
« Si la progression significative de l’activité à l’hôpital public est allée de pair avec la poursuite de mesures de maîtrise des dépenses dans les établissements, les charges des hôpitaux publics ont fortement progressé du fait notamment des utiles et importantes mesures de revalorisation salariales, dont il serait impensable qu’elles puissent devenir un élément de fragilité budgétaire », argumente l'organisation présidée par Arnaud Robinet.
Cette revendication a déjà été formulée par l'ensemble des fédérations hospitalières en octobre. « Les arbitrages budgétaires sont aussi des choix de santé publique, et nous attendons des décisions fortes de restitution intégrale de la sous-exécution aux hôpitaux publics et de compensation de l'inflation », conclut Arnaud Robinet.
À l’hôpital psychiatrique du Havre, vague d’arrêts de travail de soignants confrontés à une patiente violente
« L’ARS nous déshabille ! » : à Saint-Affrique, des soignants posent nus pour dénoncer le manque de moyens
Ouverture du procès d'un homme jugé pour le viol d'une patiente à l'hôpital Cochin en 2022
Et les praticiens nucléaires inventèrent la médecine théranostique