Il avait été élu… avec 24 voix d'écart aux législatives de juin dernier. L'urgentiste Thomas Mesnier, dont l'élection avait ensuite été annulée par le Conseil constitutionnel, a franchi dimanche le premier tour au coude à coude avec son adversaire de l'union de la gauche.
Les électeurs de cette législative partielle dans la première circonscription de Charente ont en effet mis le porte-parole d'Horizons, parti d'Édouard Philippe, en ballottage favorable avec 42 voix d'avance sur le représentant de la Nupes, l'Insoumis René Pilato. Le scrutin a été marqué par une participation très faible (28,76 %). La clé du deuxième tour résidera dans le report des voix du RN qui a réuni 14,8 % des voix.
Rapporteur général du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) sous la précédente législature, le Dr Thomas Mesnier s'est à nouveau largement investi sur les questions de santé dans les premiers mois de son second mandat. Lors des débats sur le budget de la Sécu 2023, il avait notamment défendu la quatrième année d'internat de médecine générale. « Il ne s’agit pas du tout d’une mesure de coercition mais d’une mesure de formation », avait-il estimé lors des débats.
Régulation à l'installation
Se déclarant opposé au conventionnement sélectif prôné par des députés de tout bord, il avait cependant déposé, lors de ce même PLFSS, un amendement de contre-proposition sous forme d'un régime d'autorisation à l'installation. L'idée n'est pas allée plus loin faute d'avoir convaincu la présidente de la commission des affaires sociales, Stéphanie Rist (Renaissance). À l'automne, il est également intervenu lors des débats au sujet d'une proposition de loi de l'opposition sur la réintégration des soignants non vaccinés, en défendant, lui, l'obligation vaccinale.
Juste avant que son élection ne soit invalidée, Thomas Mesnier avait aussi travaillé avec son groupe parlementaire sur une proposition de loi « pour améliorer l'accès aux soins ». C'est son collègue, le député corse Laurent Marcangeli qui a pris le relais et déposé le texte. Celui-ci prévoit l'obligation pour tous les médecins de participer au service d’accès aux soins (SAS), cette plateforme universelle de réponse aux soins urgents et non programmés. La même PPL reprend les dispositions sur l'installation que Thomas Mesnier avait tenté de faire passer dans son amendement retoqué au PLFSS.
Le député d'Angoulême sera-t-il de retour le 2 mars pour l'examen en séance publique de cette proposition de loi, lors de la niche parlementaire du groupe Horizons ? Réponse dimanche prochain à l'issue du second tour serré de la législative partielle.
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