Pour le Collectif interassociatif sur la santé (CISS, usagers), le PLFSS n’est pas à la hauteur des (bonnes) intentions du gouvernement, exposées dans la stratégie nationale de santé. « Timide », « déconnecté » de la réalité, ce projet de loi ferait l’impasse sur le financement d’actions de prévention que le CISS appelle de ses vœux sans attendre la loi 2014 de santé publique.
Côté assurés, l’association peste contre les « contributions détournées » qui seront « inévitablement répercutées » sur les cotisations. Ainsi le financement du forfait médecin traitant (cinq euros par an et par patient hors ALD) s’opère par une taxe parafiscale sur les complémentaires.
Sur l’accès aux soins, le CISS avance trois amendements : l’un prévoit le remplacement de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) par une CMU-C payante (permettant de simplifier et d’étendre ce dispositif) ; le deuxième vise à mieux encadrer les dépassements du secteur privé en permettant à l’hôpital d’encaisser les honoraires des praticiens y exerçant en libéral ; le dernier autorise les salariés travaillant « à temps très réduit » d’accéder à un droit effectif aux IJ en cas d’arrêt maladie.
Jusqu’à la fin de l’examen parlementaire, les usagers seront « particulièrement vigilants » sur les articles du PLFSS qui traitent des médicaments biosimilaires et de l’accès à l’innovation thérapeutique dans le cadre des autorisations temporaires d’utilisation (ATU).
À l’hôpital psychiatrique du Havre, vague d’arrêts de travail de soignants confrontés à une patiente violente
« L’ARS nous déshabille ! » : à Saint-Affrique, des soignants posent nus pour dénoncer le manque de moyens
Ouverture du procès d'un homme jugé pour le viol d'une patiente à l'hôpital Cochin en 2022
Et les praticiens nucléaires inventèrent la médecine théranostique