L'activité de chirurgie d'une clinique de Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre) est suspendue à partir de ce mercredi en raison de « manquements répétés à la sécurité des soins », a annoncé l'agence régionale de Santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté dans un communiqué.
La décision de l'ARS « concerne l'hospitalisation complète comme la chirurgie ambulatoire » et « fait suite aux constats qui subsistent à l’issue de plusieurs inspections (...) caractérisant des conditions de fonctionnement susceptibles de mettre en danger la sécurité des patients », peut-on lire. Les manquements relevés par l'ARS portent sur l'organisation et le fonctionnement de la chirurgie ambulatoire, la sécurité anesthésique, le processus transfusionnel ou la sécurisation des prescriptions médicamenteuses, selon la décision citée par l'AFP.
La clinique devra « remédier aux différents dysfonctionnements constatés dans un délai de six mois », précise l'ARS, ajoutant avoir « informé les établissements voisins » et être « particulièrement attentive à la continuité des soins qui doit être organisée par l'établissement ».
La suspension ne concerne pas les activités d'imagerie conventionnelle et de scanner ni les missions de service public assurées par le centre hospitalier auquel la clinique est adossée : accueil des urgences, SMUR et médecine, a encore indiqué l'ARS.
Incompréhension
Cette clinique avait déjà vu sa maternité suspendue fin 2017 en raison du manque de personnel, avant d'être définitivement fermée quelques mois plus tard, remplacée par un centre périnatal de proximité.
« Je suis conscient de la nécessité que les patients puissent être soignés en toute sécurité (...) mais je ne comprends pas qu’on ne soit pas capable de travailler en amont pour éviter l'arrivée d’une telle situation », a réagi le président (PS) du département Alain Lassus. « Il n’y aura plus qu'un seul endroit où on va opérer dans l'immense territoire nivernais, à Nevers », a-t-il déploré.
La situation des services de santé dans le département est régulièrement dénoncée par des élus locaux, des syndicats ou encore à l'occasion de manifestations en défense de l'accès au soin.
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