Cela fait plus de 48 heures que les centres hospitaliers de Cayenne et de Kourou sont sous le coup d’une cyberattaque. La cellule de crise de Cayenne a confirmé hier au Centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales (Corruss) leur besoin d’avoir recours aux évacuations sanitaires (Evasan).
Pendant que les postes de crise (l’ARS et la préfecture de Cayenne, entre autres) sont en relation avec leurs homologues de Fort-de-France pour évaluer les places de lits disponibles et accueillir les malades à évacuer via un pont aérien, le PC de Paris est déjà en phase d’empaquetage.
Activation de la zone de défense de Paris
« Nous sommes en train de mettre la dernière main à la préparation du lot de matériel. Tout le matériel est empaqueté. Il va être envoyé au fret pour partir », confirme le Pr Lionel Lamhaut, l’un des principaux coordonnateurs de l’opération.
Dans le cadre de cette mission d’évacuation sanitaire, les équipes emportent de quoi porter assistance à « 24 malades en situation de réanimation grave » : respirateurs, monitorage, pousse-seringues… et pour pouvoir répondre aux besoins, sur place, d’une cinquantaine de blessés plus légers.
La zone de défense de Paris, elle, s’est activée. Elle est en train d'établir, en lien avec les ARS, le recensement des moyens nécessaires et des places disponibles, en Île-de-France. « La zone de défense, ce sont tous les moyens de sécurité civile qui sont activés pour faciliter tout ce qui est aéroportuaire en matière de sécurité », précise le Pr Lamhaut. Pour information, le secrétariat général de la zone de défense et de sécurité de Paris (SGZDS) prépare et coordonne la réponse face aux crises en matière de sécurité civile et de sécurité économique. Quelque 90 professionnels aux profils variés y officient – gendarmes, policiers, pompiers militaires et civils, douaniers et administratifs.
(Suite du feuilleton sur cet exercice de simulation mardi 30 mai)
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