COMME LORS des précédentes journées de mobilisation nationale et intersyndicale contre la réforme des retraites, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateur élargi (SNPHAR-E) et l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) ont déposé pour aujourd’hui des préavis de grève.
« La réforme des retraites et un accord que la ministre de la Santé a signé avec deux organisations intersyndicales le 6 juillet 2010 ne répond en rien aux préoccupations des médecins urgentistes et des praticiens hospitaliers, explique dans un communiqué l’organisation du Dr Patrick Pelloux. La réforme de l’IRCANTEC que le gouvernement a décidé d’imposer contre l’avis de la majorité des organisations syndicales entérine une diminution de 30 % de nos retraites que les récentes mesures "compensatoires" récemment annoncées seront loin de combler. Nous continuons à réclamer une autre réforme permettant d’obtenir des pensions d’un niveau suffisamment attractif pour les praticiens hospitaliers. » Avec le SNPHAR-E, l’AMUF fait de la reconnaissance de la pénibilité du travail de nuit un impératif. Et accuse : « La pénibilité est une contrainte inhérente à notre mode d’exercice qui doit être pris en compte. Or bien au contraire, les réformes successives qui touchent l’hôpital public ne font qu’aggraver les choses : diminution du nombre de lits, regroupement des hôpitaux, augmentation d’activité, (...) temps de travail dont le flou entre les 39 heures et 48 heures entrainent des abus démotivants pour les urgentistes, judiciarisations des relations avec les malades, les familles et les administrations. »
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