La fronde s'amplifie au CHRU de Tours contre un nouveau logiciel de dictée numérique et de reconnaissance vocale, dont l'adoption entraînerait la suppression de 150 postes de secrétaires médicaux d'ici 2018, selon l'intersyndicale du CHRU jointe par l'AFP.
30% des effectifs des secrétariats médicaux du CHRU de Tours seront touchés selon les syndicats CGT, SUD, FO, CFDT et CFTC, qui ont remis une pétition de plus d'un millier de signatures à la direction de l'hôpital public de Tours afin de dénoncer la mise en place du logiciel dicT, fourni par la société Anticyclone. Seule la CFE-CGC ne s'est pas associée à cette démarche.
Casse sociale
Le CHRU investit 1,5 million d'euros dans ce logiciel qui permet, entre autres, de transformer automatiquement en texte des lettres et comptes-rendus dictés par les médecins. Son déploiement vient de débuter et doit s'étaler sur 18 mois, jusqu'à mi-2017, a indiqué la direction du CHRU, qui souhaite que les secrétaires se consacrent à l'accueil des patients.
« Il y aura des postes supprimés, puisque nous devons faire des économies. Mais aucun licenciement », a assuré Richard Dalmasso, directeur adjoint du CHRU. L'hôpital compte sur les départs en retraite et de nouvelles affectations après un plan de formation.
« Il y aura de la casse sociale. Comme dans tous les hôpitaux, un salarié sur cinq est contractuel au CHRU de Tours. Les secrétaires en contrat seront remerciées », déplore Florence Cognée, du syndicat SUD Santé.
La direction du CHRU refuse de revoir le déploiement du logiciel. Les syndicats préparent des actions pour le mois de février.
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