Bachelot au 1er congrès national de l’ISNIH

Aux petits soins pour les internes

Publié le 25/10/2010
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Crédit photo : S TOUBON

ROSELYNE BACHELOT entretient des relations compliquées avec certains syndicats de médecins seniors (voir ci-dessous). Les rapports avec les étudiants et les internes sont au contraire au beau fixe. C’est en terrain conquis que la ministre de la Santé a ouvert le 1er congrès de l’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH) qui se tenait vendredi à Paris. Baptisé « Avenir Médecin », ce rendez-vous a rassemblé plus de 500 internes venus de toute la France pour s’informer sur les différentes carrières professionnelles qui s’offrent à eux. Roselyne Bachelot a profité de cet événement pour revenir sur les grands axes de sa politique en faveur de la formation depuis sa prise de fonction. Après des débuts orageux – les internes entrèrent en grève à la rentrée 2007 pour protester contre la remise en cause de la liberté d’installation –, la ministre a progressivement séduit les futurs médecins en les associant aux états généraux de l’organisation de la santé (EGOS) puis de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) adoptée en juillet 2009. Roselyne Bachelot a réaffirmé son soutien à la « solidarité intergénérationnelle » pour résoudre les problèmes de démographie médicale. Sous son impulsion, les associations de jeunes médecins ont d’ailleurs été conviées à participer aux négociations conventionnelles.

Statut, prime et stages dans le privé.

La ministre a rappelé les dispositions prises pour améliorer la formation des internes. Un récent décret est paru pour modifier leur statut (« le Quotidien » du 13 octobre). Une prime de responsabilité a été mise en place pour les internes de 4e et 5e années – respectivement de 2 000 euros par an et de 4 000 euros par an – afin de valoriser l’expérience des jeunes professionnels. La condition des internes enceintes a également fait l’objet d’adaptations réglementaires. Les internes femmes ne seront pas pénalisées si elles vivent une grossesse pendant leur cursus et pourront être affectées en surnombre – en plus des stages initialement prévus. Devant l’augmentation du nombre d’internes en formation, des aménagements ont été nécessaires. « J’ai débloqué 144 millions d’euros afin de financer des stages formateurs en 2010 », a déclaré la ministre de la Santé. Elle a également souligné avoir créé et financé 400 postes d’assistants spécialistes qui seront répartis dans les facultés dès le 1er novembre. L’ouverture de stages d’internat dans des établissements privés devrait quant à elle intervenir en mai prochain. La réflexion sur la réforme des études médicales progresse. La commission nationale de l’internat et du post-internat (CNIPI) poursuit ses travaux et devrait formuler dans quelques mois des pistes de refonte des diplômes d’études spécialisées (DES).

 CHRISTOPHE GATTUSO

Source : Le Quotidien du Médecin: 8843