Un peu moins nombreux que la fois précédente (1 700 selon la police, 3 000 selon les organisateurs) mais tout aussi déterminés, les internes ont à nouveau manifesté mardi dans les rues de la capitale, reliant la gare Montparnasse au ministère de la Santé. Slogans ciselés, chansons paillardes contre la politique de santé de Marisol Touraine : la panoplie de l’interne en grève était complète.
Les internes, cette fois, ont ciblé leurs attaques. Après avoir dénoncé pêle-mêle le contenu de l’accord sur les dépassements d’honoraires (le fameux avenant 8), les conditions de travail ou l’atteinte à la liberté d’installation en libéral, les jeunes médecins ont concentré leur courroux sur la proposition de loi n°296 du groupe PS, examinée mercredi prochain à l’Assemblée. Ce texte autorise les mutuelles (certaines le font déjà dans les faits) à instaurer des réseaux avec remboursements améliorés lorsque les professionnels ou établissements sont consultés dans le réseau.
Jugeant que ce texte ouvre la voie à la « privatisation de la santé », et aboutira à des contraintes directes sur l’exercice libéral, les internes ont brandi plusieurs banderoles et pancartes explicites : « Les médecins vous soignent, les mutuelles vous saignent », « Mutuelles au pouvoir = patients au désespoir », « Système à l’américaine = patients à la peine ». Les chirurgiens du BLOC ont apporté leur soutien aux internes.
En fin de journée, une délégation composée des internes (ISNIH), des chefs de cliniques (INSCCA) et des jeunes pharmaciens (FNSIP) a été reçue au ministère de la santé.
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