LA JEUNE GÉNÉRATION se mobilise depuis quelques jours pour exprimer son angoisse. Internes et chefs de clinique redoutent ouvertement une régulation des installations en médecine libérale spécialisée en secteur II, à la faveur de négociations dont ils seraient les dindons de la farce.
Les jeunes praticiens appréhendent un encadrement drastique de leur exercice. Du coup, les syndicats d’internes (ISNIH et SIHP, internes parisiens) et de chefs de clinique (ISNCCA) demandent des gages aux pouvoirs publics et annoncent déjà un mouvement de grève le mercredi 17 octobre à Paris et dans les grandes villes de province (voir ci-dessous). « La contestation prend de l’ampleur, assure Julien Cabaton, vice-président de l’ISNCCA. Les jeunes ne sont pas rassurés par les négociations conventionnelles et ils redoutent aussi des mesures contraignantes dans le PLFSS ».
Preuve de l’explosivité du sujet, un forum lancé dimanche sur Facebook par un chirurgien esthétique « contre les modifications du secteur II et l’application abusive de la TVA (en chirurgie esthétique depuis le 1er octobre, ndlr) », a rassemblé 3 500 « amis », majoritairement médecins, en moins d’une journée. Le succès de ce groupe, intitulé « Les médecins ne sont pas des pigeons », a surpris son créateur, le Dr Philippe Letertre, chirurgien plasticien niçois de 36 ans. Le forum a reçu le soutien de l’Union des chirurgiens de France (UCDF), du SML et du syndicat des chirurgiens plasticiens. À une semaine de la réunion conclusive des négociations conventionnelles, le climat se durcit. L’UCDF a lancé un mot d’ordre de fermeture des blocs opératoire le 12 novembre. Si la situation se détériorait, l’ensemble de ces mouvements fondeurs pourrait s’agglomérer. « Ca peut aller vite si les jeunes bloquent les hôpitaux », commente un leader syndical.
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