POUR SON 40e anniversaire, l’Union nationale des mutuelles étudiantes régionales, USEM, a décidé de changer de nom et de logo pour devenir emeVia (Ensemble des mutuelles étudiantes de proximité). Lors d’un colloque à l’Assemblée nationale sur la santé des étudiants, organisé à cette occasion, l’emeVia a présenté un livre blanc pour « interpeller l’ensemble des formations politiques et des élus sur les grandes problématiques de la santé étudiante », souligne le réseau. Le texte présente une série de mesures visant à améliorer l’accès aux soins et à la prévention.
L’emeVia préconise notamment l’instauration d’un chèque santé, dédié aux étudiants, prenant en partie en charge le coût d’une complémentaire santé. Cette proposition part du constat que « 82 % des étudiants bénéficient d’une complémentaire santé contre 93 % de la population française. » Le réseau de mutuelles explique que, selon une étude emeVia/CSA de 2011, « les étudiants évoquent majoritairement le coût (48,7 %) et le manque d’information (25,1 %) comme motif de non souscription ». Le document précise que ce chèque devrait prendre en charge 50 % du coût d’une complémentaire santé, dans la limite de 200 euros.
Il a été également proposé de réviser les critères d’accès à l’Aide à la complémentaire santé (ACS), pour que les étudiants puissent en bénéficier. Cette aide intervient pour les personnes ayant des revenus en dessous de 800 euros par mois. Le livre banc précise que « la grande majorité des étudiants est actuellement exclue de ce dispositif qui se base sur le foyer fiscal de rattachement de la personne. »
Bilan gynécologique.
EmeVia demande également que chaque étudiant puisse obtenir une affiliation adaptée à sa situation. Certains étudiants peuvent être exonérés d’affiliation à la sécurité sociale étudiante. Cependant lors de l’inscription, certaines erreurs interviennent et les étudiants peuvent se retrouver sans affiliation. « Il est estimé à 178 000 le nombre d’étudiants non affiliés, à tort, au régime de sécurité sociale étudiante », note le livre blanc. Afin de prévenir ce problème, EmeVia « demande à ce que les mutuelles étudiantes soient intégrées, au sein des établissements d’enseignement supérieur, à la procédure d’affiliation. »
Les étudiants apprentis et salariés dépendent du régime général. Or cela « les pénalise financièrement en les forçant à être plus fortement contributeurs au système de soins », souligne emeVia, qui demande que ces jeunes soient rattachés au régime étudiant.
En matière de prévention, le livre blanc réclame de créer un bilan gynécologique pour les jeunes filles de 16 à 25 ans, et qui soit pris en charge à 100 % par l’assurance-maladie. Les enquêtes d’emeVia montrent une baisse des consultations depuis 2007. Plusieurs raisons sont invoquées, les étudiantes n’osent pas, il y a trop d’attente, ou alors les consultations sont jugées trop chères. Le livre blanc préconise aussi d’étendre l’offre de prévention M’T dent qui permet aux jeunes de 6, 9, 12, 15 et 18 ans de bénéficier d’une consultation de prévention chez le dentiste, prise en charge à 100 %, aux jeunes de 20 et 25 ans. L’emeVia souhaite de plus, qu’une réflexion soit mener afin de favoriser la prévention par les pairs et demande que les établissements d’enseignements supérieurs soutiennent la formation des responsables associatifs à la prévention et aux gestes de premiers secours.
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