Un réseau social médical tape dans le mille

C’EST UN PEU le Facebook des médecins. En mieux, ne manqueraient pas de préciser les fondateurs du projet, fiers de leur bébé. Le réseau Meltingdoc a été conçu par deux chirurgiens de l’Institut Gustave Roussy pour répondre spécifiquement aux attentes de la profession médicale. L’inscription est gratuite. Comme sur Facebook, il faut choisir entre deux profils. Public : tous les utilisateurs de Meltingdoc peuvent accéder au contenu du profil. Privé : l’accès au profil est réservé aux personnes de son réseau personnel.

Ouvert en avril dernier, le site recense aujourd’hui près de 1 000 membres actifs, exclusivement des médecins et des internes. Le Conseil national de l’ordre des médecins, partenaire du projet, se charge de vérifier l’identité des utilisateurs. « Le site respecte le secret médical et le code de déontologie », met en avant le Dr Benjamin Sarfati, cofondateur du site avec le Dr Guillaume Karsenti.

Un réseau social de plus ? Pas faux, mais celui-ci innove à bien des égards, souligne le Dr Sarfati. Chaque médecin y développe un réseau « sur mesure », adapté à son activité, et lui permettant de trouver le bon correspondant pour ses patients. En un clic, le praticien visualise la répartition de ses contacts sur une carte de France. Outre les conversations privées, il est possible de créer des groupes de discussion pour débattre de cas et partager des documents - une centaine de groupes existent à ce jour, alimentés par des services hospitaliers, des réseaux de soins ou des enseignements universitaires.

L’onglet « confrères d’avant » permet de retrouver ses collègues de faculté ou d’internat. Il est également possible de tenir un agenda en ligne et de poster des annonces.

Le site, développé sur fonds propres sans l’intervention de l’industrie pharmaceutique, a reçu la certification de la fondation « health on net », gage d’indépendance et de qualité, souligne Benjamin Sarfati.