Investissements hospitaliers Ségur : 700 millions d'euros pour le Centre-Val de Loire

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Publié le 29/10/2021
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Crédit photo : DR

Après la région Bourgogne-Franche-Comté le 19 octobre dernier, c’est au tour du Centre-Val de Loire d’avoir été sous les feux des projecteurs hier jeudi après-midi. En déplacement au centre hospitalier de Blois, dans le Loir-et-Cher, le ministre de la Santé, Olivier Véran, accompagné de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, et de Marc Fesneau, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement - et régional de l'étape -, y a présenté le plan d'investissements hospitaliers pour la région, doté de 700 millions d'euros.

Cette deuxième étape s'inscrit dans un tour de France de la présentation des projets, que le gouvernement va continuer à feuilletonner jusqu'au 1er décembre, dans le cadre du deuxième pilier du Ségur  qui représente 19 milliards d'euros d’investissements dans plus de 500 établissements de santé sur dix ans.

Réunie le 7 juillet et le 27 septembre 2021 derniers, une commission régionale des investissements en santé avait été constituée avec tous les acteurs concernés, sous l’égide du directeur général de l’ARS et de la préfète de région.

Dans le détail, 608 millions d’euros auront vocation à soutenir les projets et à transformer l’offre de soin sur le territoire, tandis que 55 millions seront dédiés aux dépenses du quotidien (achat de matériel, réfection de locaux…) dans les établissements sanitaires (dont 17 millions d’euros pour la seule année 2021). Les Ehpad sont aussi concernés car ils bénéficieront d’une enveloppe de 49,8 millions d’euros, dont 6,1 millions d’euros d’investissements pour les dépenses du quotidien.

Quatre axes prioritaires

L’ARS Centre-Val de Loire a également dévoilé les quatre axes prioritaires de sa stratégie régionale. Il s’agira tout d’abord de conforter les six établissements référents de groupement hospitalier de territoire, ainsi que les centres hospitaliers de Dreux et Montargis.

Deuxième priorité de l’ARS : accompagner la restructuration de l’offre, en accompagnant les projets de réorganisation territoriale et en modernisant l’offre sanitaire. À titre d’exemple, plusieurs projets sont soutenus dans le champ de la psychiatrie, afin de rapprocher l’offre de soins des usagers et de faciliter les prises en charge ambulatoires.

La région Centre-Val de Loire a également décidé d'asseoir l’offre de proximité, en confortant l’activité du réseau d’établissements desservant un bassin de proximité. Les projets identifiés visent ainsi à améliorer l’accueil aux urgences et les plateaux techniques de proximité, mais aussi à faire participer les établissements privés aux urgences ou sécuriser et rénover les infrastructures.

Dernière priorité enfin : renforcer l’offre gériatrique, car la région Centre-Val de Loire affiche des indicateurs de vieillissement de sa population plus élevés que la moyenne nationale. L’offre de soins gériatrique sera donc renforcée, notamment dans les territoires où la part des personnes âgées est plus importante, en particulier dans le sud de la région. À titre d’exemple, l’Ehpad de Bourges (Cher) verra la construction d’un nouveau bâtiment permettant le transfert des résidents actuellement hébergés dans plusieurs résidences. 

Rénovation de l'hôpital de Blois

Trois hôpitaux bénéficieront d'investissements particulièrement importants. L’ARS prévoit notamment la rénovation de l’hôpital de Blois pour un montant total de 90 millions d’euros. Le bâtiment principal de l’établissement fera peau neuve, pour permettre la modernisation des conditions d’hébergement et de travail dans les unités (création de 70 % de chambres individuelles avec douches intégrées), mais aussi celle des plateaux médico-techniques (bloc opératoire, renforcement du plateau d’imagerie). Sans oublier la rénovation complète des urgences adultes et pédiatriques.

Enfin, le gouvernement a également évoqué un autre exemple : le soutien de projets portant sur trois domaines de l’activité de proximité du CH de Loches (Indre-et-Loire). Tout d’abord, l’augmentation de la capacité du SSR, « en réduisant dans le même temps la capacité de prise en charge d’un Ehpad vétuste dont les taux d’occupation sont faibles ». Deuxièmement, la construction du bâtiment d’accueil de la psychiatrie, qui est « très ancien, inadapté et non accessible en l’état pour la patientèle ». Dernier projet au CH de Loches : l’installation d’une IRM, gérée dans le cadre d’un plateau d’imagerie commun avec le CHU.


Source : lequotidiendumedecin.fr