Glaçant. Un étudiant ou une étudiante sur trois a été victime de harcèlement au cours de sa vie universitaire et près d’un carabin sur six a subi une agression sexuelle au cours de ses études. Ces chiffres sont issus de la vaste enquête sur les violences sexistes et sexuelles (VSS) au sein des études de médecine réalisée par l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) en 2021.
Et parce que, toujours selon cette enquête à laquelle avaient participé 4 000 répondants, « seulement 10 % des victimes signalent ces violences, dont 0,5 % aux dispositifs prévus à cet effet », l’association estudiantine, avec le concours de la conférence permanente des chargé-e-s de mission égalité et diversité (CPED), vient de publier un guide de lutte contre les VSS. Objectif premier, sensibiliser les futurs médecins à cette triste réalité et les aider à reconnaître les situations de violence. Le document leur fournit également les clés pour réagir face à ces violences, « que ce soit en tant que témoin ou victime, sur le moment ou à distance de l’événement ».
Accompagner les victimes, sanctionner les auteurs
Articulé autour de trois grands chapitres, « Comment identifier une VSS » (définition et cadre légal, consentement, culture du viol en médecine…), « Que faire face à une situation de VSS » (assurer la sécurité de la victime, la protéger, vers qui se tourner) et « Procédures » (aide juridictionnelle, pénal, disciplinaire, ordinal), ce guide recense tous les dispositifs de signalement facultaires, universitaires et hospitaliers pour chaque ville hébergeant une UFR de médecine. Enfin, « pour répondre au sentiment des étudiants et étudiantes considérant le signalement comme inutiles, nous exposons aussi toutes les procédures permettant de sanctionner les auteurs de VSS et les leviers pour les enclencher », indiquent les auteurs.
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