Avant de s’installer dans un nouveau cabinet, aucune formalité ne doit être oubliée. Voici quelques conseils pratiques pour que les jeunes généralistes candidats à l’installation puissent mettre toutes les chances de leur côté.
1/ Bien choisir son emplacement
À moins de pouvoir saisir une opportunité de reprise, choisir le bon emplacement du cabinet s’avère décisif dans la constitution d’une clientèle. Pour y parvenir, un jeune généraliste candidat à l’installation pourra bien sûr consulter les petites annonces. Depuis 2012, toutes les ARS disposent d’une plateforme d'appui aux professionnels de santé (PAPS), un service d’information de proximité qui a pour but d’orienter les étudiants, internes, médicaux et paramédicaux et qui propose notamment un accès direct aux cartographies et données régionales.
Il peut être ainsi intéressant de s’installer dans des zones sous-denses. D’autant que des mesures pour améliorer la répartition de l'offre de soins sur le territoire français sont proposées dans le cadre de la convention médicale destinées à favoriser l'installation, l'exercice et le remplacement dans les zones où un besoin est identifié. Il s'agit notamment du contrat d'aide à l'installation. Lorsqu'une action coordonnée avec la dynamique territoriale en région est en place, une étude démographique peut être proposée par l'Assurance Maladie au généraliste afin de lui apporter les éléments nécessaires à la prise de décision de son installation.
2/ Effectuer toutes les formalités
Mieux vaut prévoir du temps pour toutes les démarches administratives. La première étape consiste à s’inscrire au Conseil de l’Ordre et dans ce cas, le conseil départemental de l'Ordre des médecins du lieu d'exercice pourra être contacté pour obtenir les documents et la liste des pièces justificatives nécessaires à la demande d'inscription. Le conseil départemental délivrera ensuite au jeune installé une attestation d'inscription au tableau de l'Ordre, sur laquelle figure notamment son n° RPPS (répertoire partagé des professionnels de santé) et son lieu d'exercice et procédera à l'enregistrement de son diplôme. La carte de professionnel de santé (CPS) sera alors automatiquement envoyée par l'Agence des systèmes d'information partagés de santé (ASIP Santé) chargée de la fabrication et de la délivrance des cartes CPS.
Deuxième étape : un enregistrement auprès de l’Assurance Maladie. Le médecin pourra déposer son dossier en ligne et prendre rendez-vous avec un conseiller Assurance Maladie sur le site. Plusieurs pièces sont indispensables : pièce d'identité ; RIB professionnel (à défaut, un RIB personnel) ; et, le cas échéant le(s) titre(s) justificatif(s) permettant l'accès au secteur 2. Le conseiller effectuera avec le médecin les formalités pour sa protection sociale personnelle : inscription à l'Urssaf (ou l’orientera vers le représentant Urssaf).
Autres démarches obligatoires pour exercer : contracter parallèlement une assurance responsabilité civile professionnelle (RCP) couvrant l'ensemble des actes pratiqués (article L. 1142-2 du Code de la santé publique), l'adhésion à la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), et ce, même pour un exercice à temps partiel, ainsi qu’à la Caisse des Allocations Familiales.
3/ Etre identifiable et visible, dans l'annuaire et sur le Net
S’installer suppose d’être clairement identifié par les futurs patients. L’une des toutes premières étapes consiste donc à prendre un abonnement téléphonique pour figurer au plus vite dans l’annuaire professionnel. A partir du moment où le praticien aura pris un abonnement professionnel, il sera très vite référencé dans l’annuaire y compris dans ceux qui sont indésirables.
Par ailleurs, avoir son propre site internet peut représenter un plus, d’autant que cette visibilité sur le Web n’est pas apparentée à de la publicité à partir du moment où seules y figurent des informations pratiques et médicales, sur la qualification, l’accessibilité, le trajet pour s’y rendre, les principaux tarifs… Néanmoins, tenir à jour un site Internet s’avère assez chronophage.
4/ Aménager le cabinet
Même si le cabinet repris est un peu vieillot et nécessite des travaux de décoration ultérieurs, l’essentiel sera de bien le ranger et de le rendre accueillant dans un premier temps. Le local devra avant tout être accessible.
Dans la salle d’attente, plusieurs informations doivent obligatoirement être affichées comme les numéros de téléphone d'urgence, l’indication du secteur conventionnel et les tarifs appliqués. D’autres indications pratiques comme la liste des cas où le certificat médical est utile ou inutile peuvent être les bienvenues. Pour rendre l’attente plus agréable, de la musique, des magazines ou quelques jouets pour occuper les petits patients seront appréciés. En revanche, aucun distributeur de boissons ne pourra être installé, en vertu de l’application de l’article 19 du code de déontologie médicale.
5/ Se présenter à ses confrères
Les visites de courtoisie auprès des confrères installés autour de leur cabinet et des pharmaciens n’ont plus vraiment cours. Pourtant, de tels contacts peuvent s’avérer fructueux. Un spécialiste sera susceptible d’envoyer des patients au médecin et le pharmacien, sollicité par des clients, le recommandera. De fait, si le jeune installé s’est présenté à l’officine, le pharmacien sera plus enclin à lui envoyer des clients. Ne pas hésiter non plus à intégrer une amicale pour mieux se fondre dans la communauté médicale.
6/ Bien choisir sa plaque
La plaque devra être visible et contrastée par rapport à la teinte de l’immeuble. La teinte est au choix du praticien mais la taille reste standard dans les limites de 30 cm par 20 cm, sans néon. Les mentions devront rester sobres et bien présentées.
Article paru le 13/10/2017
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