Formation initiale

Réforme du 2e cycle : les étudiants y voient désormais un peu plus clair !

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Publié le 04/01/2022
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Après de longs mois dans le flou, les externes en médecine sont désormais fixés sur les examens qui remplaceront les épreuves nationales informatisées (ECNi), celles-ci conditionnant jusqu'à maintenant le choix des spécialités et l'accès au troisième cycle. À partir de 2024, les étudiants en sixième année passeront désormais trois épreuves, dont une dès le mois d'octobre qui comptera pour 60 % de la note globale.

Crédit photo : GARO/PHANIE

C'est un arrêté paru au Journal officiel le 28 décembre qui a mis fin à l'attente et aux interrogations des étudiants en médecine. Plus particulièrement ceux en quatrième année qui seront les premiers à expérimenter la réforme du 2e cycle (R2C).

Si jusqu'à maintenant les étudiants en médecine connaissaient dans les grandes lignes le fondement de cette réforme, ils attendaient des précisions sur les nouvelles épreuves qu'ils auront à passer dans moins de deux ans. L'arrêté publié au Journal officiel vient cadrer définitivement ces nouvelles épreuves.

Celles-ci seront effectives dès 2024 et viendront se substituer aux épreuves nationales informatisées (ECNi). Au nombre de trois, ces examens seront basés non plus uniquement sur des connaissances mais désormais aussi sur des compétences.

Les épreuves dématérialisées pour 60 % de la note finale

Sur le même principe que les ECN, les épreuves dématérialisées de connaissances (EDN) se dérouleront chaque année. Elles seront à compter de 2024 organisées non plus à la fin de la sixième année mais dès son début. « Avant la fin de la dernière semaine du mois d'octobre », précise l'arrêté.

Comme indique le texte, cette épreuve s'articulera sur « sur quatre plages horaires de trois heures chacune », mêlant questionnaires et lectures critiques d'articles scientifiques. À l'issue de cette épreuve une note de rang A (connaissances indispensables) sera attribuée à l'élève ainsi qu'une note de rang B. Si la note de rang A est inférieure à 14/20, l'élève devra passer par la case rattrapage pour tenter d'accéder à la deuxième épreuve.

Si l'étudiant obtient une note toujours inférieure à 14/20 à l'issue des rattrapages, celui-ci devra redoubler pour repasser cette épreuve l'année suivante. « Les stages effectués au cours de cette année supplémentaire ne donnent pas lieu à validation », détaille l'arrêté.

Des examens cliniques pour évaluer les compétences des futurs médecins

Une fois la première étape franchie, le carabin accède aux examens cliniques objectifs structurés (ECOS), dont le poids de la note finale s'élève à 30 %.

L'objectif de cet examen est d'évaluer les compétences des futurs médecins face à des « situations cliniques ». Cet examen repose « sur le programme du deuxième cycle des études de médecine et se déroule selon des scénarios établis par le conseil scientifique en médecine à partir des situations cliniques », précise ainsi l'arrêté.

Le calendrier de cette épreuve est fixé « au plus tard six mois avant le début des ECOS », indique l'arrêté. La note minimum pour valider cette épreuve est fixée à 10/20. Seuil à partir duquel les étudiants peuvent participer à la procédure nationale d'appariement.

« Les candidats ayant obtenu une note inférieure à la note minimale de 10/20 mentionnée au présent arrêté ne bénéficient d'aucune seconde session. Ils sont autorisés à se présenter à la session des ECOS de l'année universitaire suivante. Les étudiants concernés se réinscrivent à l'université en troisième année de deuxième cycle des études de médecine », ajoute l'arrêté.

10 % de la note pour le parcours de l'étudiant

À l'issue de ces deux examens, l'étudiant devra transmettre à l'université « les différents éléments de son parcours de formation, accompagnés des pièces justificatives nécessaires à la vérification des éléments déclarés. »

Ces dossiers seront ensuite examinés par l'université du candidat « sur la base d'une grille nationale de valorisation du parcours de formation ». Les étudiants se verront ensuite attribuer une note, de maximum 60 points, en fonction de différents critères. Cette note comptera pour 10 % de la note finale. Le total des trois épreuves sera utilisé pour participer à la procédure nationale d'appariement.  


Source : lequotidiendumedecin.fr